[série] (7/10) RIPPER STREET par Christian

Publié le 30 mai 2016 par Christian Papia @ChristianPAPIA

Synopsis: En avril 1889, six mois après la disparition de Jack l'éventreur, l'est de Londres commence à retrouver un semblant de paix inespérée après le règne de l'impitoyable tueur. Une bouffée d'oxygène pour les hommes de la Division H, le district de police chargé de maintenir l'ordre dans le chaos de Whitechapel. L'équipe est composée de l'inspecteur Edmund Reid, un brillant enquêteur hanté par une tragique erreur du passé, et de ses fidèles camarades, le sergent Bennett Drake et le capitaine Homer Jackson. Ensemble, ils vont tenter de maintenir la justice dans cette époque troublée.

Whitechapel  un quartier de Londres qui connut pour son mémorable assassin "Jack l’éventreur".  A lui tout seul il réussit à tétaniser de peur toute une bourgade. Cette partie de la ville est essentiellement peuplée d’immigrants Juifs et Irlandais. Plusieurs écrivains célèbres  l’ont pris pour décor, on pense notamment à Charles Dickens, qui utilisa les rues sordides de l’East end et la pauvreté de la population, pour transposer ses histoires,  Jack London lui aussi, n’hésitant pas à se travestir en Autochtone, se sapant de guenilles, à séjourna à Withechapel, lire « le peuple de l’abîme » dans lequel il relatera la vie misérable de la population vivant dans des rues crasseuses, s’adonnant à la prostitution, au crime. Il décrira ce quotidien comme étant une des  parties du monde la plus exécrable.

© BBC (British Broadcasting Corporation)

C’est dans ce contexte historique et dans une reconstitution parfaite de l’East end que l’action de Ripper Street va se dérouler. Mettant en scène trois personnages totalement différents. L’exploration intense du passé de ces personnes monte crescendo le long des épisodes, mettant en avant la noirceur profonde des uns, le lourd secret des autres. Une union sacrée pour la justice  les séparant cependant par un abîme. La complexité des rôles donne un rendu authentique à toutes les enquêtes diligentées,une minutie chirurgicale est apportée à chaque éléments.

© Tiger Aspect/Steffan Hill

Il est intéressant de suivre l’évolution des méthodes médicales (sans retenue) mises à la disposition des enquêtes, les progrès sur les autopsies pratiquées sont d’une véracité à couper le souffle, insufflant une dynamique à Ripper Street. Les évènements dramatiques  qui parsèment la série (la joie n’existant pratiquement pas) assombrissent non-stop le récit, le plongeant dans les ténèbres. Cette plongée dans un Londres du 19ème siècle à tout pour plaire et satisfaire les inconditionnels de cette époque Victorienne. Mélangeant flegme anglais et violence froide la série gagne en réalité, on se retrouve indubitablement cloisonné à Whitechapel.

© BBC (British Broadcasting Corporation)

L’association plus que parfaite , d’Edmund Reid,( Matthew MacFadyen, Lost in Karastan ) ersatz de Sherlock Holmes, Bennett Drake ( Jerome Flynn, La Passion Van Gogh, Game of Thrones) enquêteur aux manières peu orthodoxes, Homer Jackson ( Adam Rothenberg,The Divide, Elementary ) médecin alcoolique , rend cette série incontournable. Une plongée en apnée dans les eaux troubles d’une période scabreuse.

Ripper Street Trailer

 CHRISTIAN.

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