Trop de couacs pour que les soutiens croient les promesses d’Anne Hidalgo

Publié le 02 juin 2016 par Asse @ass69014555

Trop de couacs pour que les soutiens croient les promesse d'Anne Hidalgo, maire de Paris... Cette dernière, qui a annoncé hier sa volonté d'ouvrir un centre d'accueil dédié aux migrants, ne remporte pas la confiance des soutiens...

D'abord, un lieu laissé sans aucune hygiène et où l'on vient de tenter de leur couper la source d'eau potable. Puis, des toilettes chimiques très très rarement vidées. Et puis des arrestations ! Et un manque de nourriture, d'accompagnement, d'information, de soins médicaux.

Il y a un an de cela, le préfet de police Bernard Boucaud évoquait " un risque d'épidémie " pour justifier l'évacuation rapide des migrants du Pont de la Chapelle le mercredi 27 mai 2015... Aujourd'hui, nous avons la triste confirmation de ce que nous avancions alors : c'est l'inertie des pouvoirs publics qui créée les épidémies !

Alors, Mme Hidalgo : voici venu le temps des actes ! N'attendez pas un mois et demi pour mettre ces humains à l'abri. Comptez sur les soutiens pour vous encourager, mais de grâce cessez de compter sur leur crédulité confiance aveugle. Agissez !

Morgann - 02 06 2016

La ville de Paris laisse se dresser en son sein des campements de rue où vivent plus d'un millier de personnes exilées du Darfour, d'Erythrée et d'Afghanistan majoritairement.

Bien sûr, nous avons compris au fil des mois que la Mairie de Paris n'a pas directement prérogative sur les enjeux liés à l'évacuation de ces campements qui s'organise en binôme avec les services d'État, la préfecture. Toutefois, la Mairie de Paris, dans son inaction, joue le rôle criminel de non-assistance à personne en danger et ce, depuis des mois et malgré des annonces humanistes de ses figures médiatiques, au travers desquelles elle l'auto-proclame " Ville refuge ".

En vérité, l'unique refuge se situe dans l'espace de solidarité créé par des Parisiens solidaires qui ont mis fin pour certains à tout cursus universitaire ou activité professionnelle pour travailler nuit et jour à la survie des exilés des campements de rue.

Mais depuis quelques jours, dans le 18ème arrondissement qui abrite au jardin d'Éole un interminable campement, la ville de Paris entame une action de tortionnaire, au même titre que celle de la police quelques mois auparavant en empêchant le sommeil des exilés sous peine de bastonnage de matraquage et de gazage afin d'empêcher la création de nouveaux camps de rue. Depuis quelques jours, volontairement, la Mairie de Paris demande aux services de la propreté de ne plus travailler sur les espaces de vie de ces hommes, mais aussi de ces femmes, parfois enceintes, de ces enfants en bas âge, de ces mineurs isolés et de ces vieillards pour le sort desquels les services sociaux ne semblent avoir guère grand intérêt. Depuis quelques jours, la Mairie a en outre exigé la fermeture des accès aux points d'eau à proximité de ce campement de près de 1200 âmes, interdisant au service des eaux de rouvrir les vannes*.

La Mairie de Paris considérait-elle que les immenses flaques qui inondent les tentes des personnes exilées suffisaient à la provision d'eau ?
Ou, selon le bon mot d'une camarade, tente t-elle ainsi de noyer le problème ?
Car au jardin d'Éole, il ne tend qu'à s'amplifier. Les revendications grondent et, dans le climat actuel, je ne saurais me prononcer sur un avis de tempête...

* Grâce à la désobéissance de ces derniers, le camp est à présent à nouveau pourvu.