A voile et à vapeur d'alcool

Publié le 17 juin 2008 par Nicolas J
« Allons-bon ! » me suis-je dit en lisant le billet de mon pote Didier Goux. Déjà que mon autre pote Sarkofrance fait dans le porno ! « Qu’est-ce qu’il nous fait encore le vieux ? ». Le voilà qui tape sur les bobos Parisiens. Quand il dit ça, ça veut dire qu’il parle des copains des left_blogs ou des vigilants.
Dans son billet d’hier soir, il nous reproche de taper sur les camionneurs et les pêcheurs qui bloquent le pays. N’ayant vu aucun billet dans ce sens, je commente distraitement, de type : « ben alors, qu’est-ce qui vous prend ? ». Et je poursuis ma revue des blogs que j’ai eu la flemme de lire la veille. Le suivant dans la liste : mon pote Antoine. Lui, ce n’est pas par flemme que je ne lis pas avant de quitter le boulot mais parce qu’il a « hard » dans son nom de famille. Les proxis du boulot croient que c’est un site Porno. En fait, il s’appelle Besnehard…
Bref. Je tombe sur ce billet. « ha ha ! me dis-je » car je me parle tout seul. Surtout ce matin, je vais le raconter sur un autre blog : la Comète a réouvert ses portes, je souhaitais aller y prendre un café plutôt que de réfléchir à ces bêtises. « Voilà ce qui a inspiré Didier ».
C’est beau le hasard.
Pourtant, je suis totalement d’accord avec Antoine… et avec Didier car si un blog de gauche avait tapé sur les manifestants maritimes ou routiers ça aurait été lamentable. Et personne ne l'a fait (enfin... je n'ai vu personne).
Donc, si je ne me trompe pas et si c’est bien Antoine qui a inspiré Didier, il faut que je relise Didier consécutivement à Antoine. Vous me suivez ? Bon. Ca ira pour cette fois.
Antoine ne tape pas sur les gens en question. Il fait juste remarquer qu’il y a une pénurie de pétrole et de poisson. Didier dit qu’ils veulent continuer à pécher et à rouler et qu’ils ont bien le droit de le faire. On est d’accord ! Ils peuvent continuer à revenir bredouilles et à la voile.
On peut rester dans sa campagne à raconter des belles histoires sur son clavier, ce n’est pas ce qui va résoudre le problème du transport et le vidage des mers. Le problème du transport n’est pas de résoudre la circulation des camions mais l’acheminement des marchandises.
Antoine fait donc remarquer qu’il est temps de subventionner le fret ferroviaire plutôt que le transport routier. Le coût du gazole ne concerne pas uniquement les professionnels de la route mais aussi les braves gens qui vont travailler et toutes les professions qui ont besoin d’une voiture.
Je propose que les vendeurs de vérandas se mettent immédiatement en grève.
Ils auront droit à une subvention. Ca m’étonne d’ailleurs que l’Europe ne se soit pas préoccupée du sujet. Comment les vendeurs de vérandas peuvent-ils survivre à une augmentation du coût de l’essence ?

Il faut donc lutter contre l’augmentation du prix du pétrole sans toutefois déclarer une guerre aux producteurs de pétrole. Pour ce qui concerne les poissons et le renouvellement du stock, je vois deux solutions : pêcher moins ou encourager une politique nataliste au fond des océans par l’octroi, par exemple, de prestations familiales dignes de ce nom.
Encore que… Quand il n’y aura plus de poisson au fond des mers, les pêcheurs pourront « se faire gardien dans le joli écomusée voisin consacré à la pêche en mer à travers les âges ! »
Pour le prix du carburant, il y aurait bien une solution. Diminuer les taxes. C’est ce qu’avaient fait les socialos en instaurant la TIPP flottante, supprimée par la droite dès son retour au pouvoir.
Et c’est pour ça que se battent les bloggeurs bobos.
(photo)