Uber s’entend avec Québec, qui amendera son projet de loi

Publié le 07 juin 2016 par _nicolas @BranchezVous
Québec

Selon Radio-Canada, Uber et le gouvernement du Québec sont arrivés à une entente visant à mettre en place un éventuel projet pilote.

Le projet de loi sur les services de transport par taxi, qui doit être adopté d’ici vendredi, sera ainsi amendé pour une période de trois mois le temps de négocier les modalités du projet pilote avec Uber.

Québec est prêt à accepter la proposition d’Uber tant que l’entreprise respecte trois conditions : équité, sécurité des passagers, et qualité du service.

Aux dires d’une source gouvernementale qui s’est confiée à Radio-Canada, Québec est prêt à accepter la proposition d’Uber tant que l’entreprise respecte trois conditions : équité, sécurité des passagers, et qualité du service.

La Coalition Avenir Québec, parti de l’opposition qui a milité fortement en faveur d’un système dans lequel Uber pourrait poursuivre ses activités, attend de voir l’amendement – qui pourrait être déposé mercredi – et de connaître plus en détail les conditions imposées à l’entreprise avant de se prononcer sur la décision.

Depuis le dépôt du projet de loi 100 en mai dernier, plusieurs solutions ont été mises de l’avant par le controversé service de transport urbain.

Uber a notamment offert au gouvernement d’acheter un permis ministériel annuel de 100 000$ en plus d’instaurer une taxe de 35¢ par course. L’entreprise proposait aussi de verser 7¢ par course au fonds d’assurance publique de la Société d’assurance automobile du Québec, et de percevoir les taxes de vente sur chacune de ses transactions.

Plus récemment, Uber a proposé au gouvernement d’explorer un système composé de deux régimes de permis distincts. Parallèlement au permis de chauffeur de taxi déjà en place, l’entreprise souhaiterait voir une nouvelle catégorie permettant aux détenteurs d’un permis de conduire de classe 5 d’effectuer le transport rémunéré de personnes à condition de générer des revenus inférieurs à 10 000$ sur trois mois.

En février dernier, des chauffeurs de taxi ont perturbé l’aéroport Montréal-Trudeau (Photo : Pascal Robidas).

De leur côté, les chauffeurs de taxi ont applaudi le dépôt du projet de loi, mais menacent de perturber la tenue du Grand Prix de Montréal si le le projet de loi n’est pas adopté avant la fin de la session parlementaire, ce vendredi.

Reste à voir maintenant si l’entente entre Uber et Québec venant amender le projet de loi poussera le syndicat des Métallos, qui représente environ 4 000 chauffeurs et propriétaires de taxi, à inviter ses membres à se rendre au parc Jean-Drapeau ce weekend.