Shuntarô Tanikawa – La mort et le feu

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Puisqu’il n’y a personne pour mourir à ma place
Il faut que je meure moi-même
Je deviendrai mes propres os
Pas ceux d’une autre
Hélas
Le courant d’une rivière
Le bavardage des gens
La toile d’une araignée
Mouillée de rosée matinale
De tout cela
Je ne pourrai rien emporter
Au moins ma chanson préférée
Ne l’entendront-elles pas
Mes oreilles d’os

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Shuntarô Tanikawa (né en 1931 à Tokyo, Japon)L’album des dessins de Klee (1995) – Traduit par Oyama Yûko et Claude Richebourg