MATCH TRIPARTITE SUR LE DEMANTELEMENT DES UNGG :/ASN/EDF/LE GOUVERNEMENT : 1 ère manche ( suite)

Publié le 14 juin 2016 par 000111aaa

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Poursuivons ensemble l’examen du problème qui se pose entre l’exploitant EDF et l’autorité de sureté nucléaire  ASN  à propos du démantèlement des centrales gaz graphite UNGG et  dont les média se sont émus …..

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1 :ETAT DES LIEUX APRES ARRET D’EXPLOITATION

1-1 :Dans un réacteur nucléaire  UNGG   on trouve comme pour tout réacteur une zone dite classique ,qui transformait  l énergie thermique en électricité   ( des turbo alternateurs)donc non radioactive ou  non contaminée par principe  et qui  peut  sans risque majeur soit être démontée  , soit rester sur place longtemps .C’est l’exploitant EDF qui est laissé juge de cette décision …A titre de comparaison l’Etat  peut-il vous imposer de mettre votre vieille voiture à la casse ,quand elle n est plus capable de rouler   ou la garder dans votre garage …. ?

1-2 : On y  trouve   actuellement   des silos pour   l’entreposage de  gaines ou chemises  graphite   et comme nous n’avions pas alors ni  enrichissement d’uranium ni eau lourde   , j’en profite pour  rappeler qu’ en ces temps-là , pour  le  combustible, il s’agissait d’uranium métallique naturel sous forme de cartouches de 10 kg   …. Ces gaines  posent problème non pour cause de criticité  mais elles sont hautement radioactives…Le volume annuel produit par un réacteur UNGG  de 500 MWe est de 25 m3 environ, soit une masse de 45 tonnes

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1-3 :Reste en dernier le bloc réacteur rempli de  tonnes de graphite  . Le caisson était un édifice en béton précontraint, de 33 m de diamètre et de 48 m de haut. Une peau en acier de 25 mm d’épaisseur tapissait l’intérieur du caisson et assurait l’étanchéité au gaz CO2 sous pression…

.Je vais donc  maintenant forcer un peu la main à mes lecteurs par une analyse un peu plus scientifique  que d’habitude   en détaillant  les «  impedimenta » que causent ce graphite  aux  démanteleurs . Voici la situation décrite par les experts  CEA , il y  a 10 ans (Rapport « monographie  e-den/CEA  disponible sur Internet «  Réacteurs nucléaires à caloporteurs gaz ») :

« Le graphite irradié issu des réacteurs de la filière type UNGG représente, en France, 22 700 tonnes, soit environ 10 % de la quantité mondiale. La majeure partie de ce graphite, environ80 %, est constituée par les empilements des réacteurs UNGG ( et est entreposée* dans les réacteurs eux mêmes, jusqu’aux opérations de démantèlement qui induiront l’évacuation de ce graphite…L’inventaire radiologique de ce graphite montre que l’activité totale est de l’ordre de 5 MBq.g-1 après une période de cinq ans de refroidissement (disparition des radio-éléments à vie courte). Sur de plus longues durées, les radionucléides les plus pénalisants du point de vue du stockage sont principalement C 14, Cl 36, H 3 et, dans une moindre mesure, Ni 63 et Ca 41. L’élément majeur est le C 14 qui représente 90 % de l’activité totale après cent vingt ans de refroidissement, suivi du Cl 36 qui, bien qu’ayant une faible activité spécifique (de 0.3 kBq.g-1 à 2.0 kBq.g-1 selon les composants et les réacteurs), décroît avec une période de 300 000 ans et n’est que faiblement retenu dans les milieux géologiques.

L’activité radiologique globale de radionucléides à vie longue, en particulier celle du C 14, contenue dans l’ensemble du graphite irradié, ne permet pas d’envisager son stockage en l’état au centre de stockage de l’Aube. Des solutions de réduction de volume, telle que l’incinération du graphite, ont fait l’objet d’études . Cependant, le rejet du C 14 sous forme de CO2 n’étant pas satisfaisant, la séquestration du C 14 dans des conditions économiques acceptables reste un point dur pour cette orientation ……. »

« Aussi ces 22 700 tonnes de graphite irradié de la filière UNGG sont-elles actuellement destinées à être stockées dans un futur site de stockage, surface ou subsurface, actuellement à l’étude à l’ANDRA »……..

Arrivé à ce point  daté 2006 ,  mon  lecteur  regarde l’auteur de ces lignes et l’interroge : «  J’ai tout compris !Mais diable !   , cet énorme  tas de graphite radioactif ……  Voilà ! c’est là le point noir final de  cette filière  , car comment s ‘en débarrasser ??? »

 Et il rajoute   : «   Dites-nous  OLIVIER ….. Comment la situation a-t-elle évolué depuis  ce temps ???? »

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Rien de tel , pour juger de l’évolution d’une situation  ( ou de l’immobilisme de l’exploitant !) que d’aller chercher dans les archives  de celui qui est chargé de surveiller la situation !  L’ASN  et son bras savant l’ IRSN …..Et comme il s’agit en l’occurrence de mon ancien institut , je me rabats   d’abord   sur la lettre  du DIRECTEUR DE  L IRSN  à  L  ASN du 23 aout 2011  « Stratégie EDF de la déconstruction des centrales nucléaires »   puis sur le document  ( sur internet )très clair de Florence GAUTHIER  intitulé «  Réunion du Haut-Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire Le démantèlement des installations nucléaires » ( 16 pages que je vous recommande)  avec quelques planches d’explication susceptibles de vous intéresser

Et où je lis ce paragraphe précis : « La mise à jour du dossier relatif à la stratégie de

démantèlement des installations d’EDF :l’acceptabilité du report des échéanciers de démantèlement des UNGG en raison du retard dans la mise en service du stockage FAvl ( déchets de faible activité  à vie longue) au regard de la sûreté de ces installations pendant la période d’attente…. »

«  NOUS SOMMES ARRIVES A LA DATE DU 3 OCTOBRE  2013 ……ALORS QUELLE EST LA SITUATION AUJOURDHUI ????? » interroge mon lecteur ……

 A suivre