De quoi parle-t-il ? De ce témoignage massif de solidarité de toute une communauté envers les deux policiers sauvagement assassinés à Magnanville :
Il faut lire cet article de Florence Aubenas, qui traduit sans pathos mais avec lucidité et précision les difficultés pour certain(e)s de participer à cette marche, les motivations qui sont les leurs et les émotions qui les ont traversés, tout comme le pari que cela supposait. Avec cette même peur désormais familières hélas dans les ventres de tant de français :
Pourtant, un bon français « de souche » (cette expression si ridicule…), qui plus est député LR de la Manche (il soutient la candidature d’Alain Juppé), dont le comportement a donc valeur d’exemple, se permet de remettre en question la sincérité de ces gens dont il est utile de rappeler qu’ils sont tout aussi potentiellement victimes des terroristes que d’autres… Comme quoi. C’est à désespérer de pouvoir être un français comme un autre un jour, même s’il va à la mosquée plutôt qu’à l’église… Les mêmes qui nous reprochaient hier notre silence lors des premiers attentats « djihadistes » et qui nous demandaient de nous désolidariser de ces terroristes qui se revendiquent de l’Islam nous suspectent donc à présent d’intentions malveillantes et sournoises ? Voilà bien là l’expression d’un cercle profondément vicieux. Les bienfaits du hasard, parfois si merveilleusement bienveillant, a voulu qu’en écrivant ce texte, je jette un bref coup d’œil à mon compte twitter pour les besoins d’une recherche (le tweet de ce bon Monsieur Huet…) et que je tombe à cet instant précis sur le propos de l’ami Guy :« Dans mon intérieur profond, je redoute une attaque terroriste », dit une mère de famille. Son mari ne voulait pas venir du tout. Elle l’a forcé, « tant pis, il faut être courageux ».
Voilà qui vous en conviendrez tombe tout à fait en résonance avec ce que je veux faire passer ici. je suis donc allé lire dans la foulée. Bien m’en a pris. Voir si magiquement écrit ce que je pourrais faire mien si j’habitais Lunel, et qui colle si parfaitement avec mon propre sentiment sur la situation que ce pays fait à nos ami(e)s d’origine différente, voilà qui ne pouvait que m’inciter, avec grand plaisir, à vous donner à lire ceci :
L’ensemble de ce beau texte est là. Je ne saurais trop vous le recommander, ce qui me permet habilement de m’effacer…. Au plaisir !