Sonnet d’été

Publié le 26 juin 2016 par Adtraviata

Nous habiterons un discret boudoir,
Toujours saturé d’une odeur divine,
Ne laissant entrer, comme on le devine,
Qu’un jour faible et doux ressemblant au soir.

Une blonde frêle en mignon peignoir
Tirera des sons d’une mandoline,
Et les blancs rideaux tout en mousseline
Seront réfléchis par un grand miroir.

Quand nous aurons faim, pour toute cuisine
Nous grignoterons des fruits de la Chine,
Et nous ne boirons que dans du vermeil ;

Pour nous endormir, ainsi que des chattes
Nous nous étendrons sur de fraîches nattes ;
Nous oublierons tout, – même le soleil !

Germain Nouveau, Premiers poèmes

(Pas de poème en lien avec l’Angleterre ce dimanche, célébrons l’été – même si, à l’heure où je programme ce billet, il fait très gris…)


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