SHOWCASE d' Escale Mandala à la Maison de la Culture de la Province de Namur, le 23 juin 2016

Publié le 23 juin 2016 par Concerts-Review

SHOWCASE d' Escale Mandalaà la Maison de la Culture de la Province de Namur, le 23 juin 2016

par Charles Eloy- photos Philippe Van Bellinghen

http://www.artmajeur.com/philippevanbellinghen/

La Maison de la Culture à Namur inclut dans sa programmation également des spectacles inédits.

Ce soir, nous retrouvons sur scène le groupe Escale Mandala dont le spectacle est produit en collaboration avec la Rock's Cool.

Louis Ferdinand, musicien, compositeur, arrangeur (Toots Thielemans, Viktor Lazlo, Jo Lemaire plus Flouze, musiques de films et documentaires) a créé le groupe Escale Mandala.

Le groupe n'ayant diffusé aucune vidéo ou autre support audio, c'est une agréable surprise de voir les spectateurs venus en grand nombre, avides de découvertes.

Le public confortablement assis dans les fauteuils voit les douze membres d'Escale Mandala monter sur scène.

La chanteuse Anaïs entame le concert avec le morceau bluesy "Run away chicken blues" nous racontant l'histoire d'une femme négligée dans sa relation et qui a la fureur de vivre en elle. Je remarque qu'elle porte une robe noire sans manches. Les choristes sont également habillées sombrement et contrastent avec les couleurs vives des extraits de films qui défilent sur un écran à l'arrière de la scène.

La cinéaste et romancière Frédérique Dolphijn a pris le temps de réaliser les images projetées durant tout le concert, ainsi que la mise en scène du spectacle. Le caractère méditatif des images et séquences projetées en toile de fond accompagne très bien la musique, sans distraire l'auditeur.

Anaïs se balance sur le tempo lent de la chanson "Magic spell", faisant une part belle à sa voix. Ensuite elle termine son répertoire en solo avec le morceau " Lean on me" une ballade pop/soft rock dont les paroles sont écrites par un italien ayant vécu en Angleterre et Louis Ferdinand. Nous ressentons toute la sensibilité méditerranéenne qui se rapproche de celle de Chris Rea, d' origine italo-irlandaise.

Anaïs rejoint les choristes et Louis Ferdinand reprend le relais avec le morceau rock plus corsé "Asphalt Air".

Louis Ferdinand a fait appel à Geezer Young, un bluesman underground né en Pennsylvanie EUA, vivant à Bruxelles, ayant une prédilection pour les thèmes relatant une expérience réelle de la vie. Jean-Charles Massaux (instructeur à Berkley University of Music, James Brown) à la guitare électrique met sa virtuosité au service de la chanson.

Ensuite une valse bien rythmée : "Ladyland" nous invite à danser. Les paroles relatent les tourbillons de la vie amoureuse et tourmentée d'un jeune homme et sont un hommage aux femmes qui ont contribué à son épanouissement.

Les collaborations de Louis Ferdinand avec des paroliers reflètent également son ouverture musicale. "Should I thank you" est écrit par Charles Elliot, un poète nomade qui a vécu en Afrique du Sud . Louis Ferdinand s'est inspiré de ses aventures pour nous distiller une musique avec des éléments de nu world à l'instar de Paul Simon sur son album Graceland, Johnny Clegg, Peter Gabriel. Philippe Mobers à la batterie (Axelle Red, Maurane, Francis Cabrel, Benabar) soutient le rythme.

Louis Ferdinand termine par la chanson blues "Crossroads" nous replongeant dans les méandres du Mississippi.

Le troisième volet du concert s'enchaine dans un parfait timing,

Michael reprend le micro avec les titres évocateurs "The song of the dark side of your soul" and "That fire that burns" sur des musiques rock. Des textes à fleur de peau qui vous font frissonner. Et toujours présents, les cuivres, les choristes. Mais dans ce dernier set, le rythme s'accélère, le ton monte !

Les interventions de la section cuivres, les choristes, les modes d'arrangements, contribuent à tisser un fil rouge durant le spectacle. Un saxophoniste et clarinettiste Jean-Pierre Mouton (Floreffe Jazz Orchestra, Rhoda Scott, Jack Million Band) conduit le pupitre des cuivres et nous envoûte avec ses improvisations.

Le dernier titre 'You changed my life" chanté par le duo Anaïs et Michael est plus léger. Il y a une vraisemblance scénique avec le duo Kylie Minogue et Nick Cave.

Le public est conquis. Louis Ferdinand s'exclame avec humour - en voulez-vous encore, ou on se casse ?

Le concert atteint son apothéose avec le rappel "Should I thank you". Tous les membres d' Escale Mandala se retrouvent sur scène.

Le groupe "Escale Mandala" porte bien son nom. Il y a une structure autour de laquelle s'articulent différents styles musicaux opposés qui s'entre-croisent. Escale Mandala nous enchante par des dimensions touchant aux fantasmes, à la réalité, et des sensibilités à fleur de peau. Le public est captivé par ce showcase.

Souhaitons leur beaucoup d'autres escales colorées pour un spectacle de qualité, riche en diversités musicales.

Set list : Lean on me, Run away chicken blues, Magic spell, The song of the dark side of your soul, That fire that burns, You changed my live, Love me or tear me apart, Asphalt air, Crossroads, Ladyland, A glimpse of love, One of us, Should I thank you