Touki Bouki

Publié le 17 juin 2008 par Noug
Synopsis : Mory, un jeune marginal, arpente les rues de Dakar sur sa moto ornée des cornes des zébus de son enfance. Avec Anta son amoureuse, étudiante provocante, ils rêvent de partir à Paris, "coin de paradis" chanté par Joséphine Baker. Pour réaliser leur rêve, il ne leur manque que l'argent du voyage. Mory décide de se le procurer par tous les moyens, y compris les moins orthodoxes. Mais au moment du départ, sur le quai, l'une part, l'autre pas.
Entre le quotidien des quartiers pauvres de Dakar et la représentation d'un Paris plus symbolique que réel, entre tradition et modernité, entre rêve et réalité, un classique du cinéma africain, qui révéla le cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty.
"Un film qui fit couler beaucoup d'encre à sa sortie. C'est que le sujet et l'écriture sortaient de l'ordinaire cinématographique sénégalais qu'étaient, la confrontation des cultures, la modernité et la tradition, la critique sociale et l'exode rural. Djibril Diop bouleverse les données d'une syntaxe bien sage, sinon conventionnelle. Le film vaut d'abord par son style allègre, altier, irrévérencieux, plein d'invention et de désinvolture.(...) Dans Touki-Bouki, tout est allégorique, marqué au sceau des symboles à références bien africaines, mais mal perçues parce qu'inconnues. Touki-Bouki, c’est le désir d'évasion, c'est aussi la peur du changement, et c'est finalement le mouvement dans l'immobilité, et le rêve éveillé." | Paulin Soumanou Vieyra - Le Cinéma au Sénégal |
Réalisation : Djibril Diop Mambéty

Date : 20/06/08
Lieu : Musée Dapper
Résa : 01 44 30 87 93
Info+ : La projection de Touki Bouki constitue la première partie de l'hommage en deux volets que le ciné-club Afrique rend à Djibril Diop Mambety pour commémorer le 10e anniversaire de sa disparition à Paris, le 23 juillet 1998.
11/07/08 : Hyènes (dernier long métrage du réalisateur en 1992)