Critiques Séries : The Last Ship. Saison 3. Episodes 3 et 4.

Publié le 08 juillet 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Last Ship // Saison 3. Episodes 3 et 4. Shanzhai / Devil May Care.


La difficulté de cette saison est de faire tenir des tas d’intrigues légèrement médiocres dans des épisodes qui se doivent être rythmés. C’est pourquoi les enjeux avec l’Asie apportent malgré tout de quoi nous rincer l’eau de scènes d’action dont une de combat à mains nues dans « Shanzhai » mais ce n’est pas suffisant. Toute cette histoire de guerre froide avec la Chine qui pourrait éclater en grande guerre mondiale est une perspective des plus intéressante, qui permet de rappeler aussi les enjeux qu’il y avait derrière The Last Ship quand elle a été créée. Le but était de parler de la problématique d’un monde sans états gouverneurs, sans souveraineté si ce n’est la sienne. Mais avec le retour du Président Michener et à la normale grâce au vaccin, The Last Ship tente de partir dans une direction légèrement différente, notamment celle de la guerre avec la Chine qui se prépare des deux côtés. Tom n’a pas froid aux yeux afin de sauver Mike et son équipe des mains des chinois. Si l’idée de départ de cette saison est bonne, ces deux épisodes ne nous démontrent pas forcément grand chose ou en tout cas de grandes qualités. Je m’attendais à ce que la série parte dans une direction légèrement différente ou en tout cas qu’elle parvienne à combler le téléspectateur sur la question géopolitique qui est encore une fois lavée d’un coup d’éponge.

Le Président Peng n’a pas vraiment démontré qu’il était quelqu’un qui voulait mettre son peuple en avant. Son bien être passe avant tout, tel un dictateur en somme. Mais cela ne veut pas pour autant dire que du côté américain les choses ne sont pas complexes, notamment car le Président Michener se retrouve un peu entre deux eaux, entre son besoin de répondre à ce que fait la Chine mais aussi de faire d’autres choses. Il cache aussi des choses au peuple sur la relation qu’il y a entre les deux pays, même si le but reste de protéger la vie du peuple américain bien entendu. Du coup, on passe un peu d’un moment à l’autre, sans que The Last Ship ne cherche réellement à nous raconter quelque chose de fort et pertinent. Le scénario reste très maigre par rapport à l’ambition qu’il y a derrière la série actuellement. Le but ici n’est pas seulement de parler de nos personnages favoris mais aussi de la situation dans laquelle le monde se retrouver en termes politiques mais aussi économiques et médicales. Au travers de ces deux épisodes, le but de Michener, Chandler et son équipe, c’est d’arrêter cette potentielle guerre qui est en train d’éclater. C’est donc deux épisodes qui sont constamment dans la préparation de quelque chose qui ne semble pas pouvoir arriver.

Avec quelques moments un peu plus attachants et riches en émotions, The Last Ship tente donc de sortir un peu des sentiers battus et de faire des tas de choses légèrement différentes. Cela ne veut pas pour autant dire que The Last Ship fonctionne totalement. Il y a encore des choses à faire pour donner un rythme différent à la série. Elle a beau avoir des tas d’idées, elle n’en reste pas moins légèrement décevante. Peut-être bien car le Président Peng ressemble à un cliché mal entretenu. La série n’en fait que très peu de choses si ce n’est de l’effet d’annonce afin de le montrer et tenter de rappeler avec sa présence les enjeux de la saison. C’est respectable mais je ne pense pas que le scénario de The Last Ship soit ainsi le plus intelligent de tous. La perspective de voir des alliances se créer autour de Michener, Peng et Takehaya me plaît. Cela pourrait nous rappeler un peu ces films de guerre des années 80 où le but n’était pas de réfléchir mais de profiter des scènes d’action que l’on nous collait sous le nez. Si The Last Ship ne sera jamais Le Pont de la Rivière Kwaï ou encore tous ces films comme Platoon et cie, une guerre dans la série serait la meilleure chose à faire. Reste à savoir s’ils vont oser.

Note : 4.5/10. En bref, la série continue d’être sympathique par moment mais rame pour donner de la personnalité à un récit bien creux.