THE AVALANCHES – Wildflower (2016)

Publié le 10 juillet 2016 par Papasfritas69

De qui parle-t-on ? :

Groupe australien, actif depuis 1997, composé de Robbie Chater, James De La Cruz et Tony Di Blasi.

De quoi parle-t-on ? :

Le style n’a pas trop changé mais est toujours aussi difficile à ranger dans une case. Le groupe sample une multitude de morceaux pour arriver à ce mille-feuille sonore seventies qui oscille entre disco, funk et hip-hop.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Même si le rythme n’est pas très élevé, ce groove imparable donne l’envie de se déhancher.

 

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Il faut prendre la mesure de ce nouvel opus, ingurgiter ce foisonnement d’arpèges, chaque écoute nous permet de découvrir de nouveaux détails ou de nouvelles sonorités.

 

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Ce style multicolore peut emballer en un instant, mais le côté un peu fourre-tout peut tout aussi bien rebuter l’oreille de l’auditeur distrait.

  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Il serait dommage d’écraser les innombrables détails de cette musique dans un format trop étriqué.

 

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en  boucle sur ma platine

 

Qui se souvient encore de ce groupe australien dont le chef-d’œuvre et unique album, Since I Left You, avait créé une onde de choc musicale lors de sa sortie à l’aube du XXIe siècle? Certainement peu de monde, mais les Avalanches sortent enfin de leur léthargie pour nous offrir ce nouvel opus au groove diabolique.

Seize ans, autant dire une éternité dans ce monde où tout va trop vite, que nous attendions ce melting-pot sonore, cette fusion du disco, du funk, du hip-hop et de la soul. A l’instar, en d’autres temps, des canadiens de Bran Van 3000 ou des belges de 2 Many DJ’s, le collectif de Melbourne manie encore une fois à merveille l’art du sample. Il le prouve avec ce Wildflower, objet inclassable, sorte d’orgie harmonique débordante de mille trouvailles. Les années passées n’ont pas détruit le laboratoire de recherche des ces alchimistes du son, quelques balises placées ça et là, comme Because I’m Me ou If I Was A Folkstar, nous indiquent que ce nouvel opus est dans la belle continuité expérimentale de Since I Left You. De la rumba de Frankie Sinatra, en passant par le disco de Subways, la pop langoureuse de Colours, le hip-hop de The Noisy Eater ou encore le psychédélisme flower power d’Harmony, tout ici est fait pour l’excitation et le plaisir de l’oreille.

Après une si longue absence, le combo australien se fait pardonner en nous concoctant ce Wildflower multicolore, une potion magique aux horizons multiples qui nous permettra de tenir quelques années… jusqu’à la création, malheureusement hypothétique, d’un autre remède fantastique.