L’ego

Publié le 11 juillet 2016 par Colinebaptista26 @colineseraconte

Quand on travaille dans de grands groupes, les titres de fonction font souvent l'objet d'une classification bien précise, selon des critères qualitatifs et d'autres quantitatifs. Le service des ressources humaines est alors le garant du bon respect de l'octroi de ces titres, année après année, évaluation après évaluation, ceci afin d'éviter, notamment, de froisser les égos et de veiller à la paix politique entre les services (tâche très difficile, le jeu des guerres entre services étant souvent un sport national dans les grandes entreprises).

J'ai beau tenter d'y échapper, c'est pourtant un des sujets dont j'ai la responsabilité sur mon périmètre. Remarquez, il faut bien que quelqu'un s'y colle car sinon, tout le monde se donnerait le titre de Directeur/Directrice à tout bout de champ. C'est donc " bibi " qui veille au bon respect des changements de titres et de fonctions, chaque semestre et chaque fin d'année. Mais c'est fait en toute bonne foi, avec des critères bien précis, des résultats à atteindre, une attitude " corporate ", un potentiel avéré sur au moins deux ans etc... Donc cela ne prête que rarement à discussion et le message est toujours bien reçu.

Mais voilà, cela ne s'applique pas pour tout le monde, notamment ceux qui, comme moi, ont un rôle un peu bâtard, transverse et en dehors des organigrammes officiels. Si vous me cherchez sur un document " groupe ", mon nom n'apparaît quasiment jamais, je suis " transparente " ou plutôt " dans l'ombre ".... C'est peut-être aussi pour compenser ce manque de visibilité que j'ai ouvert ce blog d'ailleurs ... Pour être enfin " vue " ... Psychologie à deux balles, la reconnaissance se fait par la liberté de pouvoir entreprendre dans son job et je l'ai cette liberté si chère à mon coeur et nécessaire à mon équilibre.

Donc je disais que le respect des titres ne s'applique pas pour tout le monde et c'est un de mes sujets de fâcheries du moment. Idiot me direz-vous, pourquoi perdre ainsi son temps ... Pour une question de principe, parce que je trouve que c'est injuste et que l'injustice me révolte.

Alors, je tente de réfléchir et de penser à ce que disent nos sages, que l'important n'est pas de gagner ni d'avoir raison. C'est l' ego qui nous pousse à réagir comme cela et c'est mauvais. Et oui, ce fameux ego qui resurgit trop souvent et me fait prendre de mauvaises décisions. Pas facile de le contrer, de le contrôler car l'ego est très puissant. Pourtant, j'aimerais vraiment pouvoir mettre en pratique la bienveillance préconisée (et si bénéfique pour soi-même et pour les autres) mais dans la vraie vie de l'entreprise, parfois, ça coince.

Pour calmer le jeu, ma technique est simple, je me mets en retrait, je décide d'ignorer le sujet de fâcherie (je zappe les emails, ne réponds plus, m'en désintéresse). Et j'écris sur mon blog ... pour mettre des mots sur ma colère (petite colère hein, c'est pas non plus le big tsunami!). Mais quand même, c'est VRAIMENT ce que je déteste le plus dans le monde des grandes entreprises. Notez que je n'ai pas mis les pieds dans une petite start-up depuis bien longtemps. Là, tout le monde se donne le titre de directeur ... Dans une petite entreprise de communication digitale composée de 10 personnes, j'ai déjà vu 6 directeurs !!! C'est dire 🙂

Bon, il existe aussi un autre moyen pour calmer ma colère, c'est de me préparer un bon " latte macchiato " maison, chose ENFIN rendue possible ! Je suis trop contente !

Sur ce, je vous souhaite un excellent début de semaine, moi je file sur Barcelone pour 4 jours de réunions de travail avec toutes les équipes internationales.

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Crédits photos ©colineseraconte.com

Femme française, expatriée depuis plus de 10 ans, en Belgique actuellement, working woman et passionnée de photo. Ceci est mon Life & Style Journal.