Festival d’été de Québec jour 7 : Marie-Pierre Arthur, Rosie Valland et Steve Dawson

Publié le 14 juillet 2016 par Swann

Grosse chaleur ce jour-ci à Québec, alors que la semaine dernière on avait opté pour trois couches de vêtement superposés, plus un imperméable et des chaussettes en laine pour ne pas prendre un rhume des pieds. Le temps est imprévisible, comme cette nouvelle journée de concerts au Festival d'été qui a atteint son paroxysme la veille, avec le show de Half Moon Run. Une journée de découvertes et de confirmations.

C'est à l'heure du goûter que l'on rejoint le Coeur du FEQ, pour découvrir STEVE DAWSON en trio. Les quelques vidéos qu'on avait pu voir de lui le montrait seul, avec sa guitare, dans des séquences instrumentales. Cette fois-ci le bluesman est accompagné d'un bassiste-contrebassiste et d'un batteur. Le concept est classique, mais ça groove bien et les trois compères ont l'air de passer du bon temps, se lançant souvent des regards complices sur certaines séquences qu'ils semblent particulièrement apprécier (" Driver "s Wheel ", " Loose Ends "). Beaucoup de reprises dans leur set, mais elles nous permettent de découvrir un répertoire plutôt méconnu : le blues country des années 1930 aux années 1960 que Steve affectionne. On apprécie " Jesus On The Mainline " de Mississippi Fred McDowell, " Delia " de Dylan, ou encore " The House Door " de Riley Puckett.

On reste un peu dans le Coeur du FEQ pour regarder une nouvelle fois la boule d'énergie PUGGY, conquérir un public dansant, toujours aussi à leur aise dans ce répertoire pop solaire qui leur va si bien.

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On file dans le bas de Québec pour le show de ROSIE VALLAND qui ouvre ce soir là pour l'excellente Marie-Pierre Arthur. La Montréalaise installe une ambiance pop-rock nébuleux aux pointes électro. La demoiselle n'est pas très bavarde : J'arrête pas de dire merci mais c'est que je suis trop contente d'être là nous dit-elle, on l'imagine très timide, mais on est complètement transportés par ses textes d'une puissante mélancolie. Même sa (superbe) reprise de Céline Dion, " On ne change pas " nous plonge dans un profond spleen... Mais qu'est ce que c'est beau... On a le cœur gros et la larme au bord de l'œil avec " Rebound ", " Quebec City " extraits de Partir Avant son premier album ou encore " Concession ", superbe titre tiré de son premier EP. La prestation en soit n'est pas exubérante (ce n'est pas du Céline à Vegas), mais elle nous tourmente et nous émeut. On croit que c'est bien là le principal.

MARIE-PIERRE ARTHUR, sa basse et son rock en français débarquent vers 21h dans un Impérial qui s'est rempli à l'entracte. Entouré de ses quatre musiciens et de ses deux choristes, la Québécoise arrive en terrain conquis. C'est devant de longilignes panneaux lumineux aux airs disco que la Canadienne traverse son répertoire pop-rock en français plein d'énergie pushé par sa puissante basse. Les décibels font trembler les murs de l'Impérial, d'autant plus que Marie-Pierre invite rapidement ses amis Fred Fortin et Olivier Langevin à rejoindre son band sur scène pour interpréter ensemble " Oiseau " : ils resteront en backup jusqu'à la fin du set, soit sur scène une basse plus quatre guitares ultra-désaturées dans nos oreilles. Sur la fin du concert, ça pique un peu les tympans, on doit l'admettre. Néanmoins on est ravis d'enfin voir la rockeuse en live pour la sortie de son dernier album Si l'aurore. Marie-Pierre nous fait une toune cochonne (" Dans ma tete "), une toune qui va mal finir (" Si l'aurore "), une chanson qui nous fait terriblement penser à Suzanne Vega (" La Toile ",) et autres nouvelles chansons addictives : " Cacher l'hiver ", " Comme avant " qu'elle complètent de ses tounes plus connues " Si tu savais ", " Fil de soie "... Merci vous autres, c'est une estie d'bonne soirée clame-t-elle, visiblement ravie. Elle revient pour un rappel de trois chansons, dont la divine " Les Infidèles " en basse-voix avec ses deux choristes et un " All right " de feu qui clôt le spectacle avec aplomb. La grande classe.

Photos : Emma Shindo (sauf Marie-Pierre Arthur © Sébastien Dion)

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