Julieta

Publié le 16 juillet 2016 par Lorraine De Chezlo

de Pedro Almodovar
Drame - 1h40
Sortie France - 18 mai 2016
avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Daniel Grao, ....
Julieta s'apprête à quitter Madrid avec son amoureux, quand par hasard elle croise au détour d'une rue Bea, l'amie d'enfance de sa fille Antia, qui lui apprend qu'elle a vu cette dernière une semaine plus tôt. Or Julieta, elle, n'a pas vu sa fille depuis des années, depuis 12 ans. Elle entreprend de lui écrire, sans savoir où elle réside à présent. Elle se met à lui parler se son passé, de sa culpabilité, de cet homme assis devant elle dans un train qui quelques minutes après est mort, de cet homme qu'elle a aimé alors même qu'il était veuf depuis peu, de sa disparition en mer après une dispute.

Le film s'ouvre sur un voilage rouge carmin qui emplit l'écran en ondulant, comme la promesse de couleurs éclatantes, de cadrages esthétiques. c'est en effet un régal visuel, on retrouve ce goût d'Almodovar pour la couleur, pour les intérieurs chatoyants et vifs, pour les tenues bigarrées, pour les filles maquillées. Pourtant, le scenario paraît plus fade que la mise en scène, paraît lui manquer un peu de couleurs, d'excentricité et d'originalité.

Mais, dans ce registre d'intrigue familial, d'allers retours entre passé et présent, de deuil et de relation mère-fille, Almodovar avait davantage convaincu et surpris par ses précédents films, comme La piel que habito, Tout sur ma mère et Parle avec elle.
  Le film fait la part belle aux plans rapprochés, sur les visages, illustrant les douleurs, les douleurs des deuils, des culpabilités, qui façonnent les êtres. De belles scènes, pour un film sentimental, psychologique, humain, mais peu excentrique. Analyse du réalisateur dans le dossier de presse - Le ciné d'AlainL'avis de Pierre Guiho - Persistance rétinienne