Les first class dans les salles de cinéma coréennes

Publié le 18 juillet 2016 par Didier Vincent

On n'est pas ici dans une salle art et essai rabougrie datant des années 60 avec odeurs d'époque et fauteuils décharnés. Remarquez bien qu'on ne doit sans doute pas voir ce genre de films bressoniens ou bergmaniens. On est ici pour consommer, l'image faisant partie du package : bouffe, boisson, confort, accueil, personnalisation et tutti quanti... Le film est un produit comestible qui doit être digeste à l'avenant de l'environnement, genré gentiment décérébré préado. Du coup, le cinéphile fuit cette ambiance de club ouatée qui endort toute velléité émotionnelle. Il fuira pour retourner voir sur un siège bien dur un bon vieux Eustache ou Tarkovski. Michael Bay et ses esquimaux glacés sont un vulgaire passe-temps d'ilotes avachis dans des fauteuils lits.