Après France-Italie...

Publié le 18 juin 2008 par Dominik89
"A la maison ! A la maison !" chantaient les Italiens un brin chambreurs à la fin du match. Les spécialistes du football craignaient tous que les Pays-Bas laissent gagner la Roumanie (à l'instar de l'inénarrable Eugène Saccomano), mais il n'en fut rien. Le Batave a parfaitement joué le jeu et on l'en remercie pour l'équité du sport. Les médias tenaient pour acquis que la France allait battre l'Italie, une certitude que je ne partageais pas. Toutefois, je n'imaginais le match catastrophe auquel nous avons assisté hier. La sortie sur blessure du meilleur Bleu après seulement 8 minutes de jeu, puis le pénalty et l'expulsion d'Eric Abidal ont certes mis l'équipe de France dans une situation plus que délicate, mais qu'ont-ils proposé ensuite ? Pas de jeu collectif ; aucun attaquant capable de passer en un contre un face à la défense transalpine ; des attaquants ne se repliant alors qu'on jouait à 10 contre 11 et beaucoup de maladresse devant le but de Buffon. Au final, un seul tir cadré de Benzema et l'impression qu'on pouvait jouer jusqu'au bout de la nuit sans marquer le moindre but. Heureusement que Luca Toni a multiplié les maladresses devant sinon le score aurait été beaucoup plus lourd. Le pire, c'est que nous n'avons pas perdu face à une équipe d'Italie flamboyante, mais face à une Squadra Azzura bien pâlichonne qui aura bien du mal contre l'Espagne. Les Bleus ont été médiocres hier comme ils l'avaient été face à la Roumanie et les Pays-Bas. Et puis, le coaching a été aussi surprenant. Quand on est mené 1 à 0, on ne sort pas le milieu créateur, pour le remplacer par un défenseur central. Domenech a privé son équipe de son pourvoyeur de ballons. Il ne faut donc pas s'étonner que la France ait erré comme une âme en peine jusqu'au terme de la rencontre.
En fait, durant cet Euro, on n'a jamais eu l'impression de voir jouer une équipe, mais juste quelques individualités dont la majorité était largement en dessous de leur valeur réelle. Il semblerait que ce soit le résultat d'une ambiance éxécrable au sein du groupe ayant même donné des lieux à des échauffourés entre joueurs. Si on ajoute que la jeune génération a semblé vouloir prendre le pouvoir, ce qui a agacé les anciens.
Pour clore ce match insipide, signalons également les commentaires éclairés de Franck Leboeuf qui a prouvé son côté chauvin exacerbé. On avait l'impression de suivre le match avec des commentaires de bistrot. Même Thierry Rolland semblait mesuré dans ses propos à côté de Leboeuf. Quand à l'arbitre, convenons qu'il n'a pas été bon, mais ce ne sont pas ses décisions qui ont changé la face du match. Le pénalty était justifié et la règle indique que dans ce cas, il faut expulser le dernier défenseur. Il n'a donc fait qu'appliquer le règlement et si la faute avait eu lieu devant Buffon, aucun Français n'aurait trouvé l'expulsion d'un Italien scandaleuse. Alors, sans doute que la règle est excessive, mais c'est la règle. Dura lex, sed lex !
Hier, la France a perdu et s'est faite éliminée sans qu'il n'y ait rien à redire. Rien n'a été bon et la France était parfaitement à sa place, la quatrième du groupe de la mort. Rendez-vous dans deux ans avec une équipe remaniée et sans doute un nouveau sélectionneur. Ce dernier n'ayant rien trouvé de mieux que de choisir ce moment pour demander sa compagne Estelle Denis en mariage. Nouveau contre-pied de Domenech en tant que sélectionneur. Le dernier ?

Dominik

L'avis autorisé

Tags : France-Italie, Pays-Bas-Roumanie, Hollande, Raymond Domenech, Lilian Thuram, Franck Ribéry, Eric Abidal, Andrea Pirlo, Luca Toni, Gian-Luigi Buffon, Euro 2008, football, Squadra Azzura, équipe de France, les Bleus, Samir Nasri,Franck Leboeuf, Thierry Rolland, Karim Benzema, Thierry Henry, Estelle Denis pas nue, Eugène Saccomano