Photo non datée d'Abdel Malik Petitjean, identifié comme l'un des deux auteurs de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray I FRANCE 2
Deux jours après l'attentat qui a visé une église de Saint-Etienne-du-Rouvray en Seine-Maritime, les enquêteurs ont formellement identifié le second terroriste. Il s'agit d'Abdel Malik Nabil Petitjean, jeune homme également âgé de 19 ans. Il était fiché "S" depuis le 29 juin pour avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie, selon une source proche de l'enquête. Les enquêteurs ont remonté sa piste après la découverte d'une pièce d'identité au domicile familial d'Adel Kermiche, le premier terroriste. Le second assaillant est né à Saint-Dié-des-Vosges et à vécu à Montluçon (Allier), selon des sources proches de l'enquête. Selon nos confrères de La Montagne, une perquisition a été menée mardi soir "dans un quartier sud de Montluçon". Selon les informations recueillies par France 2, l'ex-compagnon de sa mère l'a reconnu.
Le domicile familial, situé dans un quartier HLM rénové d'Aix-les-Bains, avait fait l'objet d'une perquisition de 23 h à 3 h, dans la nuit du mardi à mercredi, avant que la mère du terroriste désormais identifié ne soit auditionnée durant le reste de la nuit. La perquisition a été menée conjointement par le Raid, la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) et la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lyon. Abdel Malik Petitjean réside dans cet appartement depuis un an et demi.
Selon une source proche de l'enquête, l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) avait diffusé le 22 juillet dernier une note dans laquelle ce service avoir reçu une information sur un individu "qui serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national", accompagnée de la photo d'un homme ressemblant "fortement" à Abdel Malik Petitjean. Ce sont les prélèvements ADN effectués sur la mère qui ont permis son identification. Abdel Malik Petitjean n'avait pas fait l'objet de condamnations et la justice ne disposait pas d’empreintes ni d’ADN. Trois personnes de son entourage ont été placées en garde à vue hier. Ces gardes à vue "devraient permettre de recueillir des éléments sur le profil du tueur. Rien à ce stade ne dit que ces personnes ont quelque chose à voir avec la tuerie". Par ailleurs, l'agence Amaq, l'organe de propagande de Daesh, a diffusé une vidéo des deux futurs preneurs d'otage prêtant allégeance au chef du groupe jihadiste Abou Bakr al-Baghdadi. La mère du suspect a déclaré ne pas croire en la culpabilité de son fils. "C'est un bon Français. Il est doux. Je connais mon gamin, je connais mon fils, il n'est pas impliqué du tout, a-t’elle confié à nos confrères de France 2. Il n'est pas du tout le monstre qu'on essaye de nous faire croire." FG