[CRITIQUE] American Nightmare 3: elections

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par: James DeMonaco

Avec: Frank Grillo, Elizabeth Mitchell, Mykelti Williamson…

Durée: 1h50

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie cinéma: 20 Juillet 2016

Interdit aux moins de 12 ans

Speech

Une sénatrice américaine se lance dans la course à l’élection présidentielle en proposant l’arrêt total de la Purge annuelle. Ses opposants profitent alors d’une nouvelle édition de cette journée où tous les crimes sont permis pour la traquer et la tuer…

Critique

Délaissant définitivement la psychologie, ce 3ème opus choisit de dénoncer politiquement cette purge annuelle qui, rappelons le, permet aux gentils citoyens de se lâcher dans le meurtre et la vengeance une fois par an.

Si on laisse de côté le souvenir lointain du huit clos astucieux de James DeMonaco on peut facilement se laisser bercer par ce thriller politico-horrifique qui a au moins le mérite de nous accrocher pendant 1h50 aux côtés de Frank Grillo personnage principal du 2ème volet qui reprend son flingue et sa mono expression faciale.

Oubliés les meurtres sanglants et sadiques, American Nightmare 3 devient politiquement correct et ne laisse entrevoir qu’une boucherie gâtée par la peur du déjà vu.

Le réalisateur connait ce terrain saignant et visiblement, il ne tient pas à orienter son 3ème volet dans cette direction. Les scènes de tortures et de meurtres taquins laissent place à des règlements de compte entre gangs plus ou moins décérébrés. Un point négatif qui pourrait décevoir les amateurs d’effusions rougeâtres. Néanmoins, DeMonaco a le mérite de se renouveler en nous proposant une véritable critique d’une société bestiale rongée par la corruption et les intérêts individuels…et malheureusement peut-être pas si  irréaliste que cela.

Côté mise en scène, la photographie devient plus fluide. A l’image de son scénario, la caméra se rachète une ligne de conduite en nous proposant des plans nets, propres et efficaces. Mais à force de javelliser son petit monde bien purgé James DeMonaco oublie peut-être de nous aguicher. On reste spectateur d’une bobine classique qui oublie de prendre des risques s’enfonçant dans les méandres moins reluisants d’une série B.

Au final, cet opus clôt cette série non pas dans l’originalité mais dans l’efficacité d’un scénario simple mais divertissant. On aurait tout de même préféré une purge un peu plus appétissante.

James DeMonaco termine son monde chaotique par une purge finale simpliste mais efficace. Loin de nous secouer les viscères, cet opus le fera avec nos neurones en nous proposant la critique d’une société en perdition glaçante de réalisme.

Votre dévoué Freddy

Note: