Alleluia - 4/10

Par Aelezig

Un film de Fabrice Du Welz (2015 - France, Belgique) avec Laurent Lucas, Lola Duenas, Stéphane Bissot, Edith Le Merdy, Helena Noguerra

L'histoire : Gloria, veuve, vit seule avec sa petite fille, et cherche l'âme soeur sur Internet, poussée par sa meilleure amie. Elle se décide à rencontrer Michel, et tombe éperdument amoureuse de lui. Elle réalise malheureusement très vite que l'homme est un escroc, qui plume les veuves après les avoir séduites. Mais Gloria l'a dans la peau. Alors elle lui propose une association : elle se fera passer pour sa soeur et l'aidera dans ses agissements. Sauf qu'elle ne supporte tout de même pas très bien de le voir faire des gâteries à de vieilles rombières...

Mon avis : Impossible de dire si j'aime ou pas... un OVNI, assez glauque, ce dernier qualificatif ayant tendance à me tirer vers le bas. Du Welz nous avait déjà passablement secoués avec son Calvaire, que j'avais du reste davantage apprécié, une sorte de Délivrance francophone. Horreur et épouvante ici aussi, même si les scènes gores sont finalement assez rares, mais par contre très violentes. Quelques moment hot aussi, trash, un peu malsains parce qu'on nous montre des corps de femmes bien mûres, dans tous les sens du terme... c'est un peu pathétique, on n'a franchement pas l'habitude ! Et il faut l'avouer, la chair fraîche est tout de même plus érotique. Histoire de deux gros tarés bien pervers. Réalisation un peu secouée. Tout est très bizarre en fait... Et puis je ne comprenais pas bien Lola Duenas, son accent gâche un peu l'affaire.

Les critiques sont assez bonnes :

Version intello : ""Alleluia" est une danse macabre et sexuelle puissante, un rituel dionysiaque qui s'organise autour de la rétention et de l'explosion des sens et de la violence." (Le Monde)

Version commerciale : "Fabrice Du Welz devrait mettre tout le monde d'accord avec "Alleluia", hilarante descente aux enfers, emmenée par deux monstres amoureux." (L'Ecran Large)

Version mystique : "Voici un film d'amour fou, un vrai, beau comme la rencontre, sur une table de dissection, entre Bonnie & Clyde et Luis Buñuel." (Première)

et...

Version réaliste : "Fabrice du Welz (Calvaire) s'inspire d'un fait divers américain des années 1940 (...) pour fabriquer un gros thriller, entre hystérie, violence nauséeuse et bouffonnerie très noire. Résultat indigeste." (Télérama)