Nos amis les hommes. 26/08/2016

Publié le 26 août 2016 par Toiletteintime @toiletteintime

Depuis des années, j’ai une très bonne technique pour éviter la pollution aquatique, visuelle et sonore dès les premières annonces pertinentes d’un Bison de plus en plus futé (Partez le lundi !) : j’évite les côtes méditerranéennes. Non pas que la vulgarité bling-bling et les embouteillages sont dénués de charme, mais parce que je préfère partager mes mycoses au calme, de préférence dans des pays tropicaux ou dans des chalets montagnards 5 étoiles tenus par des gens du Golfe. C’est rassurant. Bien que je fusse pour le coup le seul en string au bord de la piscine au milieu de toutes ces femmes orientales que je pris au début pour des parasols, mais dont le regard persan à travers l’étoffe, venait parfois se poser sur ce début d’érection que je calmais au Dom Pérignon ou en me replongeant dans l’article de Paris Match sur la famille Macron. En retour, je les imaginais en dessous Vuitton (les baigneuses, pas les Macron), ne comprenant pas très bien les débats et la violence autour de ces habits de bain qui font surtout chier les méduses, obligées d’aller caresser les jambes velues des espagnoles ou de se frotter sur l‘eczéma des vieux hollandais. Car franchement, pour être tout à fait franc, ce burkini est très utile pour couvrir ses enfants moches et ne pas se taper la honte à la Voile Rouge, mais possède en revanche un vrai inconvénient : c’est très compliqué de faire caca dans l’eau avec.

Et pour revenir de Cuba où les gens se baignent tout habillés et par 40 degrés bien moites, ce double débat burkini/canicule ressemble à une ineptie de plus dans un pays qui n’est plus à une ânerie près pour entretenir sa mauvaise foi et son passé ambigu. Même la sortie du nouveau Frank Ocean fait moins de vagues. (Une mouette passe). Tous ces gens qui ont d’un coup trop chaud, les mêmes qui avaient vraiment trop froid jusqu’à mi-juillet, devraient aller définitivement s’empaler sur des stalagmites en été et plonger dans des volcans en hiver, histoire de régler pour de bon leur rapport difficile à la météo. En tous cas messieurs, n’oubliez pas vos enfants et vos gourdes dans la voiture. Et pensez à bien les hydrater. Et pour tous ceux qui en ont marre de sucer des esquimaux, léchez des cônes !

Ah ! pauvre pays jamais content de rien, comment en es-tu arrivé là ? Tiré vers le bas par ta tiédeur, tes penchants populistes, tes chanteurs de variétés aseptisés (Céline Dion revient, Maître Gims aussi et M Pokora s’en prend à Claude François), tes comédies familiales moisies et tes hommes politiques dangereux. Les touristes ne veulent plus venir?  Tu m’étonnes ! T’as vu la gueule de tes barmen et de tes taxis? Même pas foutue de décrocher l’or en handball ou la coupe en football ! C’est d’ailleurs d’un sport de combat dont on parle aujourd’hui, la boxe. Tout un symbole. Les poings et la rage pour s’en sortir. Il est grand temps de changer les ampoules au pays des Lumières et de passer aux LED. Et je ne parle pas de Nadine Morano ! Mais quand on voit la brochette de neuneus patriotes et égocentriques se lancer les uns après les autres dans des primaires qui n’ont jamais si bien porté leur nom, le barbecue risque de sentir le roussi. Et les seuls tremblements de terre que l’on relève sont les pauvres annonces de Sarkozy ou la non sélection de Ben Arfa contre la Biélorussie.

J’ai comme un frisson, malgré la chaleur. J’ai peur. Je suis à deux doigts d’aller dans le trou du cul du monde (ce qui ne veut pas forcément dire à la Fistinière) pour reprendre goût à la vie sauvage, manger des baies et caresser des lémuriens. Je préfère même finir à l’asile plutôt que dehors, avec les fous. Vivre, quelle prétention…Survivre, c’est déjà un sacré challenge à notre époque. Les cubains y arrivent très bien. Et avec le sourire. Et un peu de vaseline.


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