L’ASA Fontigon.

Publié le 28 août 2016 par Goure

L’ASA a procédé à la pose d’une échelle limnimétrique dans le canal

Hier matin à environ 150 m en aval de la source de Fontigon et 50 m de celle du Cade, le technicien Simon Cordier de l’ARDEPI d’Aix en Provence (association régionale pour la maîtrise des irrigations) est venu poser, à la demande du président Thierry Beladen de l’association Syndicale autorisée (ASA), une échelle limnimétrique sur le canal d’irrigation dans lequel des réparations d’étanchéité ont été faites récemment en amont par l’entrepreneur Jeff Marion, afin de pouvoir obtenir des mesures précises avant la pose de l’échelle. Cette règle verticale graduée va permettre à l’ASA de repérer le niveau du fil d’eau au cm près et d’établir régulièrement des relevés pour répertorier les débits qui pourront être réclamés par la police de l’eau. Le calcul des volumes servira à faire la déclaration de prélèvement à l’agence de l’eau qui déterminera la redevance à payer ou pas. La particularité de ce canal gravitaire est qu’il alimente par des sources la Nartuby d’Ampus, en bout de course, mais qu’il a un débit et un gabarit qui diminuent de l’amont vers l’aval du fait des prélèvements des arrosants, d’où l’intérêt de respecter scrupuleusement les tours d’arrosage, afin de contribuer à la préservation des milieux aquatiques. Le technicien a ensuite procédé avec un courantomètre magnétique aux mesures de la vitesse d’écoulement de l’eau et du débit actuel du canal, qui sont respectivement de 0,15 m/s et de 8,5 l/s. Le maximun de débit relevé dans une visite préalable par le technicien a été de 54,7 l/s en 2013 (année pluvieuse) et le minimum zéro l/s lors de la sécheresse de 2003. L’ASA devra également tenir compte du débit dans un relevé régulier des hauteurs d’eau et d’établir les relations hauteur/débit, appelées courbe de tarage ou étalonnage, dans un graphique. Conformément à la loi sur l’eau de 1992, précisée par celle de 2006 qui demande que tous les volumes d’eau prélevés dans le milieu naturel doivent être mesurés pour permettre une meilleure gestion quantitative de la ressource en eau, l’ASA vient de se mettre en conformité.
B.G.