NSFW: Black Hole de Ruppert Sanders d'après Charles Burns

Par Thierry_2


L’un de mes premiers chocs lorsque je retournai à la bande dessinée après quelques années de désintérêt fut Black Hole de Charles M BurnsCet étrange récit mêlant angoisse adolescente et film d'horreur suit un groupe de personnages confrontés à la "peste ado", une MST qui provoque des malformation hideuses chez les malades.Certains se cachent, allant parfois jusqu’à trouver refuge dans la marginalité.D'autres tentent de dissimuler leur affliction.Toute ressemblance avec le SIDA n'est probablement pas fortuite.L'adaptation cinématographique a été plusieurs fois annoncée, mais n’a pas abouti jusqu’à présent. Le succès de Ghost World d’après Daniel Clowes semble avoir été à l’origine de l’intérêt des studios. Mais le projet semble avoir souffert de la schizophrénie hollywoodienne qui s’intéresse à un projet parce qu’il est atypique avant de s’efforcer de le faire correspondre à des produits existants.Black Hole présente certaines caractéristiques des films d’horreur pour les ados, tout en possédant une ambiance tellement dérangeante qu’il semble incompatible avec le cinéma de genre.Projet arty pour cinéphiles ou produit popcorn pour ado friands de frissons faciles?Le projet est passé entre les mains d’Alexandre Aja en 2006 avant d’être repris par David Fincher en 2008. Roger Avary et Neil Gaiman travaillaient sur un scénario qui a été refusé par David Fincher. Depuis le projet est au point mort, même si Fincher détient toujours les droits sur Black Hole. Le projet de long-métrage serait toujours d’actualité, mais sans autre précision.En fouillant sur le net, on trouve un court-métrage signé Rupert Sanders, plus connu pour avoir eu une aventure avec Kirsten Steward que pour sa filmographie. Sa vision de Black Hole n’était pourtant pas inintéressante. Dans ce qui ressemble à un condensé de ce que pourrait être un éventuel long-métrage, il compose en de 11 minutes un kaléidoscope d’images qui traduisent intelligemment le malaise généré par les pages de Charles M Burns.

Ce court-métrage est visible sur le site de Rupert Sanders ou sur la plateforme Vimeo. Il est terriblement NSFW.