[CRITIQUE] Dernier train pour Busan

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par: Sang-Ho Yeon 

Avec: Gong Yoo, Kim Soo-Ahn , Yu-mi Jeong…  

Durée: 1h58

Genre: Horreur/Fantastique

Date de sortie cinéma: 17 Août 2016

Interdit aux moins de 12 ans

Speech

Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l’état d’urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu’à Busan, l’unique ville où ils seront en sécurité…

Critique

Le cinéma coréen n’en est pas à son premier essai quand il s’agit de nous prendre aux tripes. Outsider malheureux du grand écran, il réussi enfin à se faire une toile mais celle-ci est magistrale !

Dernier train pour Busan nous entraine sur les rails d’un angoissant voyage au pays des zombies asiatiques qui perturbe par son réalisme cru et efficace. Oubliez les morts-vivants virtuels de World War z, ici la chair est bien humaine et c’est ce qui rend ce petit bijou effrayant.

La transformation en mangeur de chair digne dans sa simplicité se fait bluffante. Et lorsque les zombies deviennent amateur d’acrosport, on ne peut que saluer la performance des figures, réalisées par des comédiens imprégnés jusqu’à la moelle par leur rôle de cadavre ambulant.

On le sait les coréens ne servent pas dans la fioriture et ce long métrage ne fera pas exception. Exit les grandes musiques et les situations hollywoodiennes absurdes, Sang-ho Yeon ridiculise le cinéma américain et ses codes héroïques en nous offrant une fable survoltée d’une simplicité apocalyptique et angoissante. La musique s’efface au profit de l’horreur la vraie  collant à la pellicule, si viscérale qu’elle nous étouffe.

Cerise sur le gâteau, le réalisateur parvient également à nous surprendre dans l’émotion et la psychologie de ses personnages brossés certes rapidement mais suffisamment pour nous attacher à chacun d’entre eux, ce qui reste rare dans ce genre de films.

Sang-ho Yeon joue double casquette à la fois bourreau de nos cœurs essoufflés du voyage et conteur dramatique. Au cœur de l’horreur se détache pourtant une parcelle d’humanité, celle d’une relation père/fille effritée qui trouvera renaissance dans l’abomination. Touchante sans tomber dans l’excès, elle devrait cependant dessécher votre cœur malmené par tant de rebondissements.

Et puis, il reste ces touches d’humour qui viennent nous faire reprendre notre souffle. Salvatrices mais fugaces, car le rythme du film reprend bien vite ses droits nous plongeant à nouveau dans ses montagnes russes horrifiques.

Pour son premier film en live, Yeon Sang-ho frappe donc très fort donnant un bon coup dans la fourmilière du film de genre. Et bon sang ce que c’est bon !

C’est un train en partance pour l’enfer que nous propose Yeon Sang-ho. Survolté et angoissant, ce premier film devrait conquérir  les plus récalcitrants du cinéma coréen. Dernier train pour Busan ridiculise l’industrie du zombie américain en nous proposant une fable choc, viscérale et humaniste. Un film à voir absolument !!!

Votre dévoué Freddy

Note: