Lazylegz et Ill-Abilities

Publié le 06 septembre 2016 par Raymondviger

Lazylegz, breakdanseur international

Carrière et famille

Après quelques années, nous sommes retournés voir Lazylegz et prendre connaissance de la vie qu’il mène.

Flora Lassalle dossier Lazy Legz Luca Patuelli

Photo: Norm Edwards.

Même si sa détermination reste inchangée, on voit bien que Luca a mûri. Clairvoyant sur son avenir, plus respectueux de son corps, il s’adapte sans pour autant réduire la richesse de ses projets.

Lorsque Lazylegz a découvert la danse, il est tombé amoureux de la pratique. Son handicap ne l’a jamais arrêté: bien vite, il est devenu un danseur professionnel.

À défaut de pouvoir se servir de ses jambes, ses béquilles lui ont permis de développer son propre style et de se faire reconnaître à l’international. Mais le corps de Luca fatigue plus vite qu’un corps en bonne santé. Il avait déjà conscience il y a quatre ans de ce problème, et il a pris le temps de s’y adapter.

Tout en douceur, il ajuste ses projets aux contraintes que lui impose son organisme: «J’aime toujours créer, mais je ne suis plus aussi compétitif qu’avant. J’ai opté pour une manière différente de m’entrainer. Alors que je tentais toujours de repousser mes limites, mon but est aujourd’hui de me maintenir en forme et de préserver ma façon de danser.

«Je prends plus soin de mon corps que je ne le faisais avant. Je l’écoute davantage, l’idée étant d’aller jusqu’au fond de moi-même. J’ai aussi réalisé que lors des battles, je dansais moins contre un adversaire que contre moi-même.»

Travailler autrement

Lazylegz gagne davantage sa vie en tant que conférencier que comme danseur. Mais lors des colloques qu’il organise, il tient tout de même à performer.

«Il m’arrive parfois de ne pas danser, mais j’ai alors l’impression qu’il manque quelque chose. C’est étrange pour moi de m’imaginer sans la danse, mais avec le temps je me fais à cette idée et j’apprends à l’accepter. Je pourrai toujours échanger mes performances dans les conférences contre mes vidéos ou les chorégraphies des jeunes du Projet RAD (Réservé aux danseurs – Organisme fondé par Lazylegz qui offre des cours de danse urbaine aux personnes ayant un handicap).»

Pour se renouveler, Luca propose de nouveaux types de conférences qu’il axe sur ses propres expériences de vie. L’une parle d’entrepreneuriat, pour pousser les gens à créer un projet qui leur est propre, à essayer de nouvelles choses et à prendre des risques. Une autre sur l’éducation et l’inclusion pour montrer comment s’adapter au corps de chaque personne. L’idée étant d’améliorer la confiance des élèves en les faisant aller un peu plus loin à chaque séance.

Cette année, il a aussi été sélectionné pour parler en tant qu’ambassadeur du Canada pour la journée internationale de la danse.

ILL-Abilities continue

La force de Lazylegz réside certainement dans le fait que rien ne lui fait peur. Comme il le dit lui-même: «Mes choix sont basés sur mes sensations.» Et ce, même si ses rêves semblent irréalisables au premier abord. Comme avec son projet ILL-Abilities, qui consistait à monter un groupe de danseurs handicapés venus des quatre coins du monde. «Lorsque j’ai lancé le projet, personne ne pensait que ça marcherait», dit-il.

Pourtant, l’association de danseurs perdure. «En prenant des risques ensemble, on se met dans des conditions inconfortables, mais les résultats apportent d’autant plus de satisfactions.»

Ces derniers mois ont été chargés pour eux: un spectacle pour les jeux panaméricains à Toronto, un autre en Corée et un mois aux Pays-Bas pour la création d’un spectacle avec un chorégraphe local.

«C’est parfois compliqué, car chaque danseur de notre crew est unique et possède une carrière individuelle. C’est difficile de combiner les égaux et les emplois du temps de chacun.» Malgré les contraintes, le groupe reste actif, au grand bonheur de Luca.

Carrière et vie de famille

Luca est maintenant marié et le jeune couple a eu son premier enfant en 2015. Sa vie de famille ne l’empêche pas d’envisager le développement de ses projets. Il y voit même un avantage: «Avoir un enfant va m’apprendre à prioriser les choses. Avant, j’avais peur de blesser les gens en refusant leurs demandes, je disais oui à tout. Il va falloir que je fasse des choix et que j’apprenne à dire “non” parfois.»

Voyager a été l’un de ses plus grands rêves, un rêve dont il a d’ailleurs beaucoup profité. Mais à présent, il compte aussi être sélectif dans ses déplacements.

Le Projet RAD continue d’occuper Luca et sa femme: «Nous avons ouvert cette école de danse en 2012. À l’époque, il y avait un cours avec 5 jeunes. Aujourd’hui, 80 personnes viennent y danser. On possède 6 studios et 13 cours accueillent les jeunes du vendredi au dimanche.»

Le succès de ce projet enchante le couple qui désire toujours améliorer la qualité de ses actions. «Nous avons mis en place un processus de certification pour nos professeurs. L’instructeur passe une formation chez nous. On le forme sur les divers handicaps. On lui montre comment créer un spectacle, comment s’adapter aux jeunes… Je n’enseigne plus, mais je passe dans les cours au moins une fois par mois pour rencontrer les jeunes, les profs et leur parler.

«Je continue aussi d’organiser des événements. Je désire les penser de la manière la plus inclusive possible. Comme le projet Défi Je Peux, pour lequel je marche 2.5km sans béquilles et qui inclut de la danse. Le but est de mettre tout le monde ensemble, quelles que soient leurs différences, et de célébrer la vie.

«En ce moment, je m’entraîne encore pour un battle qui se déroulera à Los Angeles. Tous mes plans continuent de me prendre mon énergie, le Projet RAD, la ligne de vêtement… Je veux continuer de les développer. On est toujours en apprentissage. Je ne veux jamais arrêter.»

Malgré son corps capricieux et les aléas de la vie, on n’a pas fini d’entendre parler des initiatives de Lazylegz!

Distinction fédérale

En décembre 2015, les 3 dirigeants du projet RAD (Lucas «Lazylegz» Patuelli, Melissa Emblin et Marie-Elaine Patenaude) ont reçu une médaille pour service méritoire par le gouvernement fédéral.

Cette médaille vise à récompenser des personnes ayant accompli des actions exceptionnelles et qui ont fait rejaillir l’honneur sur le Canada.

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