Détournement de fonds au Ministère de l’éducation nationale

Publié le 07 septembre 2016 par Mister Gdec
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Madame @najatvb, les handicapé(e)s et les professionnels qui les entourent ne vous disent pas merci !

La polémique est d’ampleur. Nul doute que la ministre de  l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche y trouvera une justification toute droite sortie de derrière les fagots, et bien huilée par d’habiles communicants. Mais nul n’est dupe, et il sera bien difficile d’expliquer à tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par le handicap un tel détournement de fonds. Explications :

la ministre de l’Enseignement supérieur Najat Vallaud-Belkacem a promis le 30 août, à l’Université d’été de la Conférence des présidents d’universités (CPU), de débloquer 30 millions d’euros pour sécuriser les campus universitaires. Et comme l’a repéré le blogueur Olivier Ertzscheid, cette somme sera piochée… dans les caisses du Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap dans la fonction publique (FIPHPF).

Le FIPHFP a une double fonction. D’une part, il collecte les amendes dont doivent s’acquitter les administrations publiques qui ne respectent pas l’obligation légale – valable dans le public comme dans le privé – d’atteindre 6% d’employés handicapés. Avec cet argent, il finance ensuite l’adaptation des lieux de travail au handicap. Comme les universités n’ont pas atteint la barre fatidique, elles sont censées lui payer chaque année 45 millions d’euros d’amende. Finalement, donc, le FIPHFP devra se contenter cette année de 15 millions. (source)

On a beau savoir que ce genre de jeux d’écritures pour faire passer des fonds d’un budget à un autre sont monnaie courante dans tous les gouvernements, la pilule n’en passe pas plus facilement,  d’autant plus de la part d’un gouvernement qui a toujours, malgré son action contraire, l’étiquette à présent si galvaudée de socialiste. Voilà qui en dit long sur les priorités de ce gouvernement là… Et comme le dit le gars d’Affordance, Olivier Ertzscheid, à qui je laisse le dernier mot :

Déjà c’est la fête. 30 millions d’euros pour payer des vigiles qui, tout le monde le sait, ne serviront de toute façon à rien en cas d’attentat, alors même que la plupart des universités en sont depuis des années à mendier des postes d’enseignants et de personnels administratifs et techniques. Mais bon, en cas de coup dur on pourra toujours compter sur les vigiles pour venir assurer des TP d’informatique ou venir faire des emplois du temps.