One More Time With Feelings

Par Darkstein

Faire précéder la sortie de son dernier album d’un long métrage en exorcisant la genèse peut paraître grandiloquent, voire pompeux. Il n’en est rien.

Suite à la perte tragique de son fils Arthur, Nick Cave maîtrise ici l’art de se livrer et de livrer son intimité de personnage public – on le voit avec sa femme et son second fils – avec pudeur, retenue, mais sans faux-semblant, expliquant le vide qu’il ressent, la vacuité de son écriture, philosophant sur cette vague nauséeuse qui le relie toujours à ce « trauma » (dixit). Phrases justes, emphases poétiques et au final, un album qui (à voir si cela se confirme à l’écoute), entre l’introspection à la Boatman’s Call et les expérimentations sonores et minimalistes à la Push The Sky Away (Pas sûr que l’influence de Warren Ellis m’inspire confiance pour la suite tant on a l’impression que le playboy gothique subisse l’influence du gourou violoneux), promet des heures nostalgiques.

Un rockumentaire donc, émaillé de nombreux silences, de voix off, de vrais-faux clip, d’ambiance rehearsal qui ravira le fan. On attend donc que ce long métrage accompagne une édition limitée de l’album ! (Mais j’en doute)