Critiques Séries : American Horror Story : Roanoke. Saison 6. Episode 4.

Publié le 07 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story : Roanoke // Saison 6. Episode 4. Chapter 4.


A certains moments, je ne comprends pas spécialement ce que cherche à faire American Horror Story. Cette année, elle a beaucoup changé, elle a voulu aller dans une direction différente tout en conservant ce qui a toujours fait son succès. Du coup, quand nous avons quelqu’un qui déambule avec une tête de cochon sur la tête, on ne peut que penser à nouveau à Piggy Piggy de la première saison ou encore à l’histoire du grenier de la sorcière Kathy Bates dans la saison 3. Si c’est une référence à tout cela, je ne vois pas spécialement d’inconvénient surtout que globalement la séquence fonctionne très bien. Cependant, l’épisode est un peu bordélique. Il accumule tout un tas d’informations, jongle entre divers angles narratifs afin de tenter de nous raconter quelque chose de plus sur l’histoire de la maison et de ses meurtres. On sait déjà tout cela, ainsi que comment Tomasyn est devenu The Butcher, et comment les personnages sont liés au terrain de la maison, et à elle, pour l’éternité. Cet épisode révèle également une connexion avec American Horror Story : Freakshow, la saison 4 de la série de Ryan Murphy et Brad Falchuk. Le professeur Elias Cunningham est de retour ! C’est déjà une nouvelle compliquée dans le sens où la série a du mal à gérer tout ce qu’elle tente de mettre en place dans cet épisode.

Le côté bordélique de American Horror Story a toujours été l’un de ses charmes mais aussi l’un de ses défauts. Cet épisode jongle donc entre ce que cette saison a fait de simple et d’excellent, mais aussi avec ce que la série a toujours plus ou moins eu du mal à comprendre. Il y a des raisons que Elias sache des choses mais l’on s’en moque un peu. C’est plus ou moins l’une des choses les plus intéressantes que American Horror Story puisse faire mais aussi l’un des échecs narratifs de cette série. Le fait que la série rassemble dans cet épisode plusieurs fantômes et anciens résidents de la maison est une digression qui n’était pas encore nécessaire. Le joyeux bordel qu’est American Horror Story a besoin de cohésion, surtout aux débuts de la saison afin de nous plonger intelligemment dans cette aventure. On a besoin de moins de choses, comme dans le premier épisode de la saison. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas passé un bon moment, notamment car Kathy Bates se donne à fond et pour le coup, elle est parfaite. Le retour de Lady Gaga dans le monde de American Horror Story me plaît aussi d’autant plus que cette dernière avait su l’an dernier incarner brillamment un personnage mystérieux. Cet épisode raconte donc beaucoup de choses, bavarde énormément, plutôt que de réellement entrer dans les faits.

Il y a quelques bons jump-scares, ce qui est important pour le genre horrifique, mais aussi trop de dialogues qui ne servent pas nécessairement le récit dans la bonne direction. American Horror Story a besoin de se retrouver, de rassembler ce que l’on sait afin de prendre des décisions plutôt que de nous envoyer tout un tas de mystères en plein dans la figure. Le coup du personnage de Lady Gaga était une belle occasion de présenter une nouvelle histoire dans l’histoire mais la narration de cette année n’aide pas spécialement à tout cerner tout de suite. Finalement, il y a de jolis moments dans « Chapter 4 » mais qui n’ont pas résonance que l’on pourrait probablement souhaiter. La série redevient bordélique, ce qui est à la fois son plus gros défaut et ce qui fait son charme.

Note : 5.5/10. En bref, malgré de bonnes idées, l’épisode est un brin trop bordélique et bavard pour réellement cerner où est-ce que American Horror Story veut en venir cette année…