Critique: Frantz

Par Cinedingue @cinedingue

Réalisation François Ozon

Scénario François Ozon

Acteurs principaux

Pierre Niney
Paula Beer
Cyrielle Clair

Sociétés de production Mandarin Production

Pays d’origine  France
 Allemagne

Genre drame

Durée 113 minutes

Sortie 7 septembre 2016

Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville.

En 18 ans de carrière, c’est déjà le 16ème long métrage que François Ozon nous offre; une régularité digne d’Hitchcock, et loin d’être le seul point commun. Les deux cinéastes ont tous les deux créé une oeuvre à la fois hétéroclite et cohérente. Si sur la forme, ce drame historique en costumes paraît inédit chez Ozon, il continue à creuser le sillon du mystère, du secret et du fantasme qu’il entamait déjà en 1998 avec « Sitcom ». Au-delà du récit passionnant qui laisse le spectateur en haleine, se demandant quels rapports entretenaient les deux soldats ou encore quelle sera l’issue de la relation entre Adrien et Anna, « Frantz » pose des questions sur la guerre et son absurdité. Sur la forme, « Frantz » est sans doute le film le plus abouti et le plus brillant avec notamment un jeu subtil sur la couleur et le noir et blanc. Pour interpréter les deux personnages principaux, Ozon a fait confiance à Pierre Niney qui confirme toujours un peu plus le talent qu’on lui prête mais surtout la révélation Paula Beer  (Prix du meilleur espoir à Venise), aux faux airs de Romy Schneider. François Ozon est un cinéaste français majeur et son « Frantz » son chef d’oeuvre!