Critique Ciné : Comancheria (2016)

Publié le 12 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Comancheria // De David Mackenzie. Avec Jeff Bridges, Chris Pine et Ben Foster.


Taylor Sheridan, à qui l’on doit le brillant Sicario, est de retour avec Comancheria. J’ai mis un peu de temps pour me rendre en salle obscure voir Comancheria mais je n’ai malheureusement pas eu le temps suffisant pour me pencher sur ce qui s’avère être un excellent film. A mi chemin entre le polar et le western, Taylor Sheridan tisse un scénario brillant aux personnages soignés. Le film trouve le ton juste afin de mélanger les histoires et croiser les personnages. Le ton reste résolument léger dans une ambiance à la fois sombre et délirante. Les personnages savent toujours sortir la petite réplique qui va faire mouche. Comancheria peut être qualifié de tout un tas de choses : western, polar, film de braquage, road-movie, mais tous ces genres font aussi le succès de cette histoire. Je ne m’attendais pas nécessairement à un film aussi sympathique même s’il avait tout pour inspirer confiance. Disons que je ne suis pas du genre à faire trop rapidement confiance dès que toutes les planètes sont alignées. Surtout que Comancheria en aligne un peu trop sans l’avoir vu.

Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.

Mais je suis forcé de reconnaître la capacité de Comancheria à être touchant par moment (notamment au travers du personnage de Jeff Bridges dans le rôle de ce shérif qui semble sortir d’un autre temps). Chris Pine (Star Trek sans limites) délivre probablement ici l’une de ses prestations les plus intéressantes de sa carrière. On sent le poids du monde sur les épaules du personnage et je dois avouer que j’ai trouvé ça assez beau. Par ailleurs, Ben Foster est probablement celui qui m’a le plus impressionné. Il navigue dans le film comme un poisson dans l’eau. On retrouve l’acteur que j’avais déjà beaucoup aimé dans Le Flingueur ou encore Les amants du Texas. C’est la première fois qu’il semble avoir un rôle aussi important et il retrouve Chris Pine avec qui il a déjà joué dans The Finest Hours (2016) plus tôt cette année. Le duo fonctionne très bien car il n’est pas construit pour frimer. La relation entre les deux personnages est solides et le film s’assure que le tout est construit intelligemment. David Mackenzie (Perfect Sense, Les poings contre les murs) délire donc ici un joli film, soigné visuellement et au scénario au poil, mis en abîme par un casting 5 étoiles. On en redemanderait presque un peu plus que deux heures…

Note : 9/10. En bref, un solide film qui ne manque pas de bonnes choses.