On a essayé ces 10 jeux PlayStation VR, et voici nos impressions

Publié le 14 octobre 2016 par _nicolas @BranchezVous
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Maintenant que le PlayStation VR est enfin sur le marché, qu’en est-il des jeux que proposent les développeurs pour son lancement?

Le PlayStation VR est manifestement un périphérique avec beaucoup de potentiel. Sans être parfait, il offre une expérience immersive impressionnante, et bien que la liste des jeux qui en tirent profit soit plutôt complète, le jeu incontournable qui pourra en justifier l’achat se fait toujours attendre.

Voici un aperçu des quelques jeux que nous avons eu la chance d’essayer.

Batman : Arkham VR

Certes le jeu qui attirera la majorité des premiers utilisateurs du PlayStation VR, Batman : Arkham VR est impressionnant par ses graphismes. À cet égard, nul doute que les sceptiques seront confondus – c’est du calibre d’un AAA.

Il est par contre important d’ajuster ses attentes face à ce titre qui exploite le nom d’une série offrant une expérience axée sur l’action et les combats. Car oui, vous incarnez bel et bien Batman, et vous risquez de ne pas en revenir dès les premiers instants devant le miroir que le jeu vous présentera. Mais vous êtes Batman l’enquêteur, et non Batman le justicier. Autrement dit, les missions à compléter relèvent majoritairement d’énigmes à résoudre.

Pour vous déplacer, vous devez vous téléporter d’un point à l’autre de votre environnement, à la manière de Myst. De plus, pour changer de lieux, on vous donne notamment le choix de vous rendre à une destination à bord de la Batmobile. Cool? Non. Vous voyez le véhicule que quelques secondes, et on ne s’est même pas donné la peine de modéliser l’intérieur pour vous offrir au moins le sentiment de le piloter.

Batman : Arkham VR s’est aussi montré particulièrement capricieux lors de sa calibration. Vous avez le choix d’y jouer debout ou assis, mais si votre intention est d’utiliser les PlayStation Move, assurez-vous que rien ne vous encombre de gauche à droite, particulièrement vers le bas. L’idéal est d’être assis sur un banc dans un espace complètement dégagé, car recalibrer le jeu en cours de route est une procédure particulièrement pénible ici.

Affiché à 29,99$, nous le recommandons qu’aux adeptes de la franchise, ou aux curieux qui savent dans quoi ils s’embarquent et ne s’attendent pas à beaucoup d’action.

PlayStation VR Worlds

Alors qu’il constitue une parfaite compilation d’expériences donnant un aperçu de tout le potentiel du PlayStation VR, PlayStation VR World n’est étrangement pas gratuit. Il est inclus avec l’ensemble de lancement, qui vient avec les PlayStation Camera et Move, mais pour les autres, ce jeu est affiché à 49,99$.

On y retrouve notamment Ocean Descent, une exploration sous-marine plutôt passive, VR Luge, qui propose une seule descente de luge urbaine selon diverses configurations, Danger Ball, une réimagination futuriste plutôt convaincante de Pong en 3D.

Mais même lorsqu’on s’arrête à ses propositions les plus intéressantes, Scavengers Odyssey, dans lequel on pilote un mech extraterrestre capable de bondir sur les murs et d’exterminer de vilaines créatures avec son arsenal embarqué, et The London Heist, véritable jeu de tir où l’on incarne un gangster qui tente de s’emparer d’un énorme diamant de la mafia russe, difficile ici de justifier son prix. Dommage que The London Heist ne soit d’ailleurs pas plus complet, car il est excessivement bien réalisé.

PlayStation VR Worlds nous paraît trop inégal dans ses expériences pour justifier son prix. Tant mieux si vous comptez parmi les chanceux qui l’ont eu gratuitement.

Rez Infinite

Que vous soyez ou non familier avec ce jeu d’United Game Artists (SEGA) originalement paru sur Dreamcast en 2001 n’a pas d’importance. Oui, c’est un vieux jeu, mais c’est l’un des titres qui pourra convertir celui ou celle qui n’est pas emballé à l’idée d’une expérience de réalité virtuelle à la première personne.

Dans Rez Infinite, vous incarnez un pirate informatique qui tente de pénétrer dans un système contrôlé par une intelligence artificielle, Eden. Il s’agit d’un rail shooter, un jeu de tir à la troisième personne qui suit une trajectoire prédéterminée. Alors que les commandes traditionnelles demandaient de déplacer le manche analogique de la DualShock vers les cibles, avec le PlayStation VR, suffit d’orienter la tête au bon endroit afin de sélectionner les cibles à éliminer. C’est simple, efficace, hyper musical comme résultat (fidèle au genre techno de l’époque), mais ça ne signifie pas pour autant que le jeu reste facile bien longtemps.

Un niveau supplémentaire, nommé Area X, propose des graphismes plus modernes et demande au joueur de contrôler sa vitesse et sa direction. À 39,99$, si la bande-annonce vous inspire, achetez-le sans crainte.

Headmaster

Headmaster est manifestement un drôle d’oiseau. Il s’agit d’un jeu inspiré du soccer dans lequel le joueur doit botter les ballons qui lui sont projetés avec sa tête. Vous devez compléter les défis que vous impose le Football Improvement Center, et c’est d’ailleurs votre punition pour votre piètre performance à ce sport. Comme le présente la bande-annonce, le jeu propose divers environnements, et on peut s’attendre à ce que le système dégénère à l’occasion.

Headmaster se joue sans manette, et c’est en déplaçant votre tête vers des éléments de votre environnement que vous pouvez naviguer à travers le menu et choisir les fonctions qui s’offrent à vous. La narration est loufoque, voire très drôle, et le jeu est présenté de façon plutôt absurde. Comme le montre d’ailleurs la bande-annonce, dans certains cas, le jeu dégénère complètement,

Headmaster n’offre peut-être pas le plus de rejouabilité, mais son prix de 26,99$ a au moins le mérite d’être honnête.

SuperHyperCube

Vous vous rappelez de l’émission Le Mur diffusée sur les ondes de V en 2009? C’est essentiellement le même principe qui est repris ici, à l’origine une émission japonaise, par le studio indépendant montréalais Polytron et le collectif Kokoromi.

On contrôle donc un bloc que l’on doit positionner de sorte qu’il puisse passer dans l’orifice d’un mur qui s’approche sans le percuter. Après chaque mur franchi, le bloc reçoit de nouveaux cubes, transformant ainsi sa forme. On doit alors trouver la bonne orientation pour franchir le prochain orifice, et ainsi de suite. Évidemment, la vitesse du mur s’accélère, mettant à rude épreuve nos réflexes.

L’idée est excellente, mais le fait d’y jouer avec un casque de réalité virtuelle est agaçant, puisque la tête se retrouve positionnée parfaitement derrière le bloc, et que l’on doit se pencher d’un côté pour bien voir la forme de l’orifice à franchir. On comprend que le but est alors de trouver l’angle de vue qui nous convient, mais le tout apparaît comme une contrainte qui peut devenir franchement agaçante.

Malgré son côté addictif, pour 39,99$, son prix est beaucoup trop élevé.

Battlezone

Le studio Rebellion propose ici une reprise de Battlezone, un jeu d’arcade commercialisé en 1980 dans lequel le joueur pilote un char d’assaut dans une arène.

Visuellement, cette version est sans surprise à des années-lumière du premier opus, dont l’affichage était uniquement constitué de traits vectoriels verts sur fond noir. Il représente également l’un des rares titres à permettre le déplacement du joueur en vision subjective, et le tout est parfaitement équilibré.

À noter que Battlezone propose aussi un mode multijoueur coopératif jusqu’à 4 joueurs. Mais avec son prix de 79,99$, les seuls joueurs qui devraient considérer en faire l’achat sont les mordus de tanks qui ont toujours voulu être plongés dans un univers à la Tron. Et même là, c’est quand même un prix excessivement élevé.

Until Dawn : Rush of Blood

Si vous aimez les montagnes russes et les jeux d’horreur, vous serez servi avec Rush of Blood. On se retrouve à bord d’un wagon muni de deux flingues et on est d’abord invité à tirer des cibles précises… avant que le tout dégénère et que des clowns hideux veulent votre peau, sans parler des autres créatures et forces maléfiques.

Bien entendu, selon votre tolérance aux jump scares, l’expérience peut vous glacer le sang ou tomber complètement à plat. À noter que les événements de chacune des courses sont scriptés. La formule s’étire un peu à la longue, particulièrement si vous rencontrez des problèmes de calibration avec les PlayStation Move qui peuvent vous faire échouer certains passages. Oui, ce jeu peut se jouer avec la DualShock 4, mais on y exploitera la détection de celle-ci dans votre environnement, et vos deux fusils se retrouveront côte à côte, ajoutant une difficulté supplémentaire.

Heureusement, Rush of Blood est affiché à 24,99$, soit un prix tout à fait approprié dans les circonstances. Sa rejouabilité repose sur votre entêtement à vouloir obtenir un meilleur score pour chaque niveau.

Harmonix Music VR

Ce jeu n’est pas un jeu, c’est plutôt une expérience invitant le joueur à visualiser sa musique dans un environnement à 360 degrés.

Si vous êtes du genre à consommer des substances et que vous avez envie de «triper», Harmonix Music VR pourrait vous convenir, d’autant plus que cette application est compatible avec votre propre musique. Vous avez également le choix de quatre environnements différents, dans lesquels vous pouvez vous téléporter à divers endroits et basculer en mode «j’observe cette lanterne» ou des objets clés situés à proximité.

Harmonix Music VR est vendu 19,99$. À vous de décider si vous souhaitez répondre à l’appel d’un lecteur de musique en réalité virtuelle, ou si vous préférez continuer de regarder The Wizard of Oz en faisant jouer Dark Side of the Moon en arrière-plan.

Job Simulator : The 2050 Archives

Job Simulator est le titre de réalité virtuelle par excellence, et vous y avez peut-être déjà joué si vous avez essayé le HTC Vive. Il s’agit du premier jeu a avoir été annoncé pour SteamVR, et il offre exactement le même contenu sur PlayStation VR, ce qui n’est pas en soi une catastrophe.

On se retrouve donc dans un musée du futur où l’on nous invite à vivre la vie de nos ancêtres, centrée sur le travail. Car oui, en 2050, les robots ont remplacé l’être humain dans toutes ses fonctions. Ces robots ont donc concocté ce simulateur, avec ce qu’ils ont compris de ce qu’était le travail d’un mécanicien, chef cuisinier, commis de dépanneur, ou employé de bureau.

Résultat? Vous devez accomplir une série de tâches en utilisant des techniques et des outils approximatifs. Par exemple, le photocopieur créé de véritables copies des objets qui y sont déposés. Vous pouvez donc vous amuser à reproduire tout ce qui traîne sur votre bureau, et les balancer à vos collègues : des robots dont la tête prend la forme d’un écran CRT d’un vieux PC.

Job Simulator est sans doute le jeu qui offre le plus de liberté, et celui auquel vos amis qui n’ont jamais expérimenté la réalité virtuelle devraient jouer en premier. Il faut par contre y jouer debout, et idéalement dans un endroit bien dégagé (le joueur risque de tourner sur lui même plusieurs fois). Il est affiché à 39,99$.

RIGS : Mechanized Combat League

RIGS fait penser à un mélange de Battlezone et de Rocket League. Vous incarnez un athlète qui vient d’intégrer les rangs d’une équipe d’une ligue sportive. Le jeu? Confronter l’équipe adverse à bord d’un mech pouvant courir, sauter, et tirer sur tout ce qui bouge, dans une arène remplie de plateformes.

Le tutoriel est plutôt laborieux, et progressivement, vous amasserez les fonds nécessaires pour acheter des mechs aux caractéristiques différentes, ou des améliorations vous permettant de mieux composer avec vos adversaires. On cherche manifestement à ce que ce jeu soit adopté par les joueurs de compétitions, RIGS offrant évidemment un mode multijoueur.

Il vous faudra investir 59,99$ pour une expérience plutôt répétitive. Mais si le genre vous appelle, il va sans dire que cette proposition de Guerrilla Games est solide et complète.