Stephen Desberg, Enrico Marini et Hugues Labiano – L’Étoile du désert (Tome 3)

Par Yvantilleuil

Si vous me demandez de citer quelques westerns incontournables au sein du neuvième art, je commencerai inévitablement par mentionner des séries telles que « Blueberry » ou « Bouncer », mais le diptyque de « L’Étoile du désert », paru en 1996, figurera également dans la liste. La surprise est donc grande de voir que, vingt ans après, les auteurs reviennent pour nous offrir la suite de cette saga culte.

Il faut néanmoins préciser qu’il ne s’agit en fait pas d’une suite, mais d’une préquelle, dont l’action se déroule plusieurs années avant le premier diptyque, et que le dessinateur n’est plus Enrico Marini, mais Hugues Labiano. Le scénario est cependant toujours de Stephen Desberg, tandis qu’Enrico Marini se charge dorénavant de la direction artistique.

Le récit débute à l’époque où les colons marchent vers l’Ouest, repoussant progressivement les pauvres indiens de leurs territoires. À l’aide d’une voix-off qui nous accompagne tout au long du récit, Stephen Desberg installe les personnages principaux, dont il s’amuse à croiser les destins au fil des pages. Si le lecteur découvre l’histoire de Garth le cow-boy et de cette petite fille de pionniers qu’il a jadis épargnée, il nous conte aussi celle d’un jeune indien nommé Souffle du Matin et de celle dont il est éperdument amoureux : la fameuse Étoile du Désert !

Visuellement, remplacer Enrico Marini n’est évidemment pas une mince affaire. Hugues Labiano au dessin et Jérôme Maffre à la colorisation s’en sortent néanmoins haut la main. Le style plus détaillé au niveau des décors et parfois un peu dérangeant lors des gros plans sur les visages d’Hugues Labiano tranche certes très fort avec celui de Marini, mais le résultat est tout de même très bon.

Vivement la suite de ce nouveau diptyque !