cognosco cognoscis cognoscimus

Publié le 22 octobre 2016 par Modotcom

maskull lasserre, un de mes artistes préférés,illustre bien la perception de mon cerveau ces temps-ci.
apprendre lire étudier
faire des exercices
résoudre des problèmes
neuf heures par semaine en classe
et vingt-sept heures par semaine à la maison
c'est intense
comme vivre dans l'inédit
à chaque chose que l'on voit et que l'on entend
à temps plein
comme lire et écrire à six ans en première année
comme adopter trois nouvelles langues en même temps
comme commencer à courir
à raison de cinquante kilomètres de volume
dès la première semaine
mon cerveau doit s'adapter
et mon corps aussi pour le tenir
à l'intensité de cet apprentissage
à la capacité de concentration
pour apprendre du nouveau
et rattraper les notions préalables
des cours que je n'ai pas suivis
je suis tellement crevée le mercredi à dix-sept heures
que le jeudi matin je n'arrive plus
ni à me lever aux aurores pour aller nager
ni à embrayer cérébralement
avant la fin de la matinée
cet après-midi
je vais écrire un examen
de gouvernance et contrôles internes en entreprise
comptant pour trente pour cent de la note finale
ça m'énerve un peu
même si je n'ai pas arrêté de préparer des examens
pendant toutes mes années d'études à temps partiel
mais à dix-sept heures il sera un peu plus vide
et j'espère à nouveau prêt à étudier
pour les deux autres examens
qui arrivent la semaine prochaine
mais l'apprentissage quand il rentre au poste
quand il s'imprègne dans l'endroit de la compréhension
il est étincelant et jouissif
quand je pense que je consacre ma semaine
à faire ce que j'aime
j'ai le coeur empli de gratitude
hier
j'ai passé une journée complète au travail
à valider de nouveaux accès réseau
à configurer un poste de travail
à jeter un oeil sur une centaine de courriels emmagasinés
pour traiter les plus pertinents
à coacher un nouveau gestionnaire
à lui faire des recommandations
à ne pas avoir le temps de luncher
avant quatorze heures
et à rédiger deux paragraphes
dans une analyse de crédit
de sept cent quatre-vingt millions
je n'ai pas accompli grand chose
d'exigeant intellectuellement
et à dix-huit heures en quittant le bureau
j'avais l'impression d'avoir un cerveau reposé
c'était une vraie relâche de classe
et c'est bien à point
parce que là c'est l'heure d'étudier
et allez hop on y va!