Devin Townsend – Discovering Devin Townsend

Par Darkstein

Alors, bon, on ne va pas bouder son plaisir, cinq albums de Môssieu Devin Townsend pour 20 € – bon d’accord, pour ce prix-là on a le disque, la pochette cartonnée et baste – ça ne se refuse pas.

Donc là, on n’est pas sur du Strapping Young Lad. On est dans le métal progressif, le contemplatif passif/agressif, une espèce de mur de son (à croire que Devin n’aime pas le silence), où synthé et guitares s’entremêlent autour du chant tantôt lyrique tantôt hurlé du sieur (tiens, d’ailleurs, encore un végétarien).

Sieur que l’on dit bipolaire (diagnostic effectué peu après la sortie de Ocean Machine), ce qui expliquerait cette dichotomie entre la brutalité extravertie d’un SYL et ces projets à part, albums solos (jusqu’à l’album Accelerated Evolution présenté sous le nom de Devin Townsend Band et la création du Devin Townsend Project en 2009 avec notamment Anneke « Rhaaa Lovely » Van Giersbergen (ex- The Gathering habituée du rock/métal progressif, mais aussi adepte du featuring puisqu’on a pu l’entendre sur un morceau de Napalm Death (album Smear Campaign) mais aussi sur du Moonspell (album Night Eternal).

Cinq albums donc, s’étalant de 1997 (Ocean Machine: Biomech) à 2003 (Accelerated Evolution). Bon, on ne trouvera pas de hits à chanter dans sa salle de bains, surtout des atmosphères (bien que quelques titres se démarquent, tels « Earth Day » sur Terria (2001) et son refrain hurlé : « Recycle ! »). On notera tout de même Physicist nettement plus énervé que les autres albums, avec quelques morceaux bien balancés (à commencer par « Namaste »)

Cette rétrospective permet de constater l’évolution du genre ; et comme bien souvent le dernier de la liste semble le plus abouti : Accelerated Evolution semble plus agressif, comme peut l’être une voiture sportive et racée ; ça reste du métal progressif, un mélange de genre, mais moins « brouillon », plus abouti mais toujours avec ce côté clair / obscur propre aux oeuvres de M.Townsend.

Chaque album apporte une pierre à l’édifice, présentant un aspect de la personnalité de Devin Townsend.

Donc, pour les ceusses qui ne possèdent déjà pas lesdits albums, définitivement la compilation à posséder.