Troisième journée de festival, au programme bien rempli… que l’on a décidé finalement de passablement alléger.
En retard dans la rédaction de nos papiers (pourtant juré, on n’a pas abusé outre mesure de la poutine et de boissons alcoolisées), il a fallu en conséquence mettre les bouchées pour voir celui-ci comblé.
En conséquence de quoi, le seul film vu au cours cette journée fut donc le dernier-né de Roschdy Zem (l’homme à l’éternelle moue boudeuse : c’est aussi pour ça qu’on l’aime) : Chocolat.
Un film biographique racontant l’ascension puis la chute du premier artiste noir (incarné par Omar Sy) à la fin du XIXème siècle, et qui aura créé l’événement lors de sa sortie le 3 février dernier en France.
Malheureusement, la surdose de bons sentiments et de mélo aura eu raison de notre enthousiasme le concernant, partagé entre le désir de partir et la nécessité de rester pour vous partager ce que l’on pouvait réellement en penser…
Bien sûr, tout n’est pas à jeter. En premier lieu les prestations d’Omar Sy, donc, mais aussi celle de James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin, confondant de maîtrise et de naturel, dans le jeu comme la gestuelle. Ainsi qu’une direction photo plutôt réussie (quoi que ma collègue en ait dit).
Cela ne suffit malheureusement pas à rehausser un plat désespérément plat, sombrant souvent dans des travers aberrants de complaisance mal placée, tout en n’osant jamais se montrer réellement frondeur et engagé.
On ne peut de toutes façons pas gagner à tous les coups.
Rendez-vous donc demain, pour voir si les frères Dardenne, avec La fille inconnue, auront, eux, réussi à nous redonner le goût.