La journée pourrait être caniculaire, polluée et même orageuse, ces caractéristiques auront bien moins d’impact sur le moral. C’est le manque de soleil et de lumière qui va favoriser le plus cette propension à la détresse émotionnelle. Un bon bol de lumière pourrait même venir à bout de cette humeur. Un concept clinique valable en population générale et pas seulement chez les patients diagnostiqués avec un trouble affectif saisonnier.
Les chercheurs de Brigham Young (Provo, Utah) ont pris en compte le rayonnement solaire ou la quantité de lumière solaire au sol, le niveau de nuages, d’humidité et de pollution, les températures, la vitesse du vent,… de la région de l’Université ainsi que les données de santé mentale des patients fréquentant les établissements. Puis, ils ont développé un modèle pour rapprocher toutes ces données pour chaque dossier patient. Finalement leur analyse a pu prendre en compte 500 patients et chacun, à 1.000 moments différents de l’année.
L’analyse montre que le facteur déterminant sur l’humeur est bien la durée du jour, entre le lever et le coucher du soleil :
· les changements saisonniers de la durée de la journée (lever et coucher du soleil) apparaissent fortement liés à la variabilité de la détresse psychologique,
· ainsi, l’augmentation de l’incidence de la détresse mentale est significative pendant les périodes d’heures de soleil réduites,
· la conclusion est similaire (mais non statistiquement significative) avec l’incidence des TS,
· Les premiers résultats montrent également une relation identique avec la pollution mais cette relation semble médiée à nouveau par les heures de soleil.
Les mois d’hiver, des mois de forte demande de soutien émotionnel ? Les thérapeutes doivent en être conscients, écrivent les auteurs. Avec moins d’heures de soleil, les patients seront particulièrement vulnérables à la détresse émotionnelle.
Source: Journal of Affective Disorders November 15, 2016 DOI : 10.1016/j.jad.2016.07.021 Sunshine on my shoulders: Weather, pollution, and emotional distress
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