Banque Populaire ouvre l'agence au co-working

Publié le 17 novembre 2016 par Patriceb @cestpasmonidee
Quand leurs agences se vident inexorablement de clients, les banques ont le choix entre plusieurs solutions. Beaucoup d’entre elles s’engagent dans la voie la plus radicale : la fermeture pure et simple. Plus rares sont celles qui explorent des idées pour re-dynamiser leur parc. Avec « Mon Bureau Pop », Banque Populaire fait partie de ces dernières.
L’idée est simple : la désaffection progressive des agences libère de l’espace, pourquoi ne pas l'exploiter au profit des personnes qui ont besoin d'un bureau temporaire ou d'une salle de réunion en vue d'un rendez-vous important ? Établissement mutualiste oblige, ce sont les sociétaires qui bénéficieront du dispositif, gratuitement. Les locaux étaient disponibles, les équipes d’i-BP (Informatique Banque Populaire) ont développé une application (web et mobile) destinée à gérer les réservations et le tour est joué !
Pour l’instant, un seul espace « de test » est proposé aux utilisateurs, mais deux banques sont déjà sur les rangs pour ouvrir les premières agences opérationnelles. À terme, l’ambition du groupe sera de pouvoir offrir à tous ses sociétaires (quelle que soit leur affiliation) des lieux de passage sur l’ensemble du territoire. La même application leur permettra alors de rechercher et réserver un bureau ou une salle de réunion (ou de « co-working ») partout en France, par créneau horaire (sur une base de demi-journée) et en fonction de l’équipement désiré (vidéoprojecteur, tableau blanc…).

En pratique, chaque agence ainsi « ouverte » formera un référent, qui prendra en charge l’organisation du planning de mise à disposition des espaces (dans une application de « back-office ») et l’accueil des locataires d’un jour. Enfin, par souci de transparence, directement inspirée par les standards de l’économie de partage, les concepteurs ont intégré la possibilité pour les utilisateurs d’évaluer la qualité de leur expérience, aussi bien du côté des sociétaires (sur les locaux) que des référents (sur les visiteurs).
Bien entendu, il est peu probable que le partage de bureaux constitue une réponse définitive à la baisse de fréquentation des agences. En attendant de trouver celle-ci, l’approche constitue toutefois un excellent moyen d’amortir le choc, tout en apportant une valeur ajoutée aux sociétaires, dont le rôle dans la vie mutualiste de la banque est jusqu'à maintenant mal reconnu, par ailleurs. Et la démarche est d’autant plus pertinente qu’il se développe actuellement une forte tendance – liée à une demande réelle – sur les espaces de co-working et autres modèles de bureaux délocalisés.