Colas on the road

Publié le 16 novembre 2016 par Pantalaskas @chapeau_noir

La Fondation Colas

A côté d’autres fondations bien connues du grand public amateur d’art (Fondation  Louis Vuitton, Fondation Cartier par exemple), la Fondation Colas, si elle ne bénéficie pas d’une visibilité aussi large, n’en poursuit pas moins son chemin avec constance depuis vingt cinq ans.

Acquisitions Colas 2016
Hervé Di Rosa, Matt Bollinger, Gérard Fromanger

Plus précisément, c’est la peinture contemporaine qui fonde l’objectif de ce soutien aux artistes pour aboutir jusqu’à aujourd’hui à près de trois cent cinquante œuvres rassemblées dans la collection Colas. Chaque année, la fondation commande à une quinzaine d’artistes de toute nationalité, sélectionnés sur dossier, des toiles sur le thème de la route. Ce thème ne tombe pas du ciel, il se réfère bien sûr à l’activité du groupe centrée sur le revêtement destiné aux routes, autoroutes, pistes d’aéroport  etc…
« Il s’agit d’imaginer la route d’aujourd’hui et de demain, et de la peindre…Synonyme de rêve, de liberté et d’échanges, lien entre les hommes, source d’essor économique et culturel, la route donne naissance, grâce à la Fondation, à la création artistique. »
A l’évidence le thème n’impose pas de règles restrictives sur son approche et s’accommode des propositions les plus variées pour des artistes les plus divers. Cette année encore se vérifie cette liberté avec les noms de ceux qui ont bénéficié de cette session d’acquisitions. De Jean-Michel Alberola à Hervé Di Rosa, il est peu de dire que le recours à la peinture s’opère sur des routes fort éloignées. L’autre liberté tient à la sélection d’artistes regroupant des peintres dont la notoriété ne connaît pas non plus des visibilités équivalentes. Les nouvelles générations côtoient les artistes déjà inscrits dans l’histoire de la peinture. Plaisir de retrouver Nöel Dolla qui, depuis le temps du groupe Supports-Surfaces, poursuit sa quête sur la peinture en argumentant son tableau par :  « Je veux mettre le ciel à la verticale, voilà tout!  » .

Noël Dolla, Stéphane Penchréach, Damien Cadio, Marion Charlet

On ne m’en voudra pas de privilégier la présence de Gérard Fromanger avec qui les affinités se vérifient depuis de nombreuses années. Les personnages de « Peinture monde, blanc d’argent  » s’étaient déjà engagés depuis longtemps sur la route avant de rejoindre celle de la Fondation Colas.
La découverte passe par ces artistes plus jeunes tels que Marion Charlet, Nazanin Pouyandeh ou Xie Lei qui témoignent de la diversité des générations et des pays rassemblés ici.

« La civilisation, c’est d’abord la route »

Pour Joseph Rudyard Kipling « La civilisation, c’est d’abord la route ». Celle que trace l’histoire de la peinture participe de cette aventure millénaire. La Fondation Colas ne dispose pas d’un lieu architectural emblématique à la mesure d’une Fondation Vuitton, mais elle consacre une galerie virtuelle à ce cheminement de la peinture contemporaine dans sa collection. Et c’est  un autre périple qu’accomplissent ces œuvres. Une fois passé le temps des vernissages au siège de l’entreprise Colas, les tableaux vont entreprendre un parcours en France et à l’international pour habiter les espaces de réception et de travail des différents établissements du groupe. Si bien que les  Buraglio, Dewasne, Séchas, Cueco, Cognée, Downing, Kermarrec et tant d’autres de  toutes générations, nationalités, recherches réunis depuis un quart de siècle, bâtissent ce monument virtuel, confirmant, au besoin, que l’art contemporain peut être aussi la peinture contemporaine.

Fondation Colas
Acquisistions 2016

Consultable sur : Fondation Colas