L'Edito

Publié le 23 novembre 2016 par Tiavina Kleber @ktiav_

Élections américaines


Les Républicains ont remporté les élections il y à 2 semaines et les choses s’emballent encore. Alors que l’investiture du prochain président doit avoir lieu le 20 janvier prochain, Donald Trump peine à constituer son gouvernement. De plus, le futur président effectue déjà un pied de nez à son programme en relativisant ses propos par rapport à la Chine, Hillary Clinton ou encore l’Obamacare. Alors, à quand la chute du mur ? Cerise sur le gâteau, Donald Trump n’ayant jamais été élu auparavant sera coaché par Barack Obama en personne afin de remplir son rôle de taulier de la Maison Blanche. On notera, en plus de cela, qu’il semble donner la part belle aux républicains les plus progressistes, ce qui soulève énormément de questions par rapport à d’autres points clefs de son programme : sera-t-il ami avec Poutine ? Les français pourront-ils aller en vacances à Portland ? Et les musulmans pourront-ils finalement accéder au territoire américain ? En bref, il est difficile de se faire une idée claire de l’avenir des États-Unis entre les informations contradictoires qui arrivent de toutes part.

13 novembre


Le vendredi noir qui a secoué la France, c’était il y a déjà un an. Le Bataclan est désormais ré-ouvert avec la bénédiction de Sting et François Hollande est allé se recueillir au Stade de France. On se souviendra tous de cette gueule de bois au matin, de cette psychose générale des jours suivants et de la solidarité faisant renaître brièvement l’esprit Charlie. Il est toutefois triste de constater qu’aucun mouvement international ne s’est manifesté pour tout les autres attentats ayant eu lieu depuis au Moyen-Orient et en Afrique, où des étudiants ont été pris pour cibles du terrorisme. Ne les oublions pas. Et on ne peut parler du 13 novembre sans mentionner l’état d’urgence qui dure depuis maintenant un an. Le Conseil d’État lui-même a avertit Manuel Valls que ça ne pourrait durer indéfiniment, mais François Hollande a annoncé sa volonté de la maintenir jusqu’aux élections présidentielles de 2017.

Présidentielles


Les primaires de la droite et du centre du dimanche 20 donnent François Fillon vainqueur à plus de 40 %, résultat d’autant plus surprenant que la majorité des médias apparaissaient plus ou moins ouvertement pro-Juppé, vainqueur en second qualifié pour le duel final, 20 points derrière Fillon. François Fillon reprend des points chers à Nicolas Sarkozy tels que le fameux « travailler plus pour gagner plus », en poussant toujours plus à droite des idées déjà contenues dans la loi El Khomri comme le référendum d’entreprise pour remplacer le dialogue social ou encore repousser la limite des 35h aux 48h de l’Union européenne. Côté fonction publique, il souhaite supprimer un demi-million d’emplois afin de faire des économies en passant les fonctionnaires aux 39h. Toujours dans la réforme du travail, il souhaite un abaissement progressif des allocations chômage dans le but d’encourager les demandeurs d’emploi à se saisir des nombreux emplois vacants depuis longtemps. Côté social, François Fillon est le candidat de la déchéance de nationalité, de l’interdiction de la filiation pour les couples homosexuels, de la loi anti-burkini et contre l’absentéisme à l’école. Sur le plan international, il axe sa campagne sur Donald Trump en lorgnant du côté de la Russie et de l’Iran.
Quelques jours avant, mercredi 16, Emmanuel Macron a quant à lui officialisé sa candidature aux élections présidentielles. L’ancien ministre qui a démissionné à la rentrée 2016 avait déjà créé en en avril dernier son mouvement En Marche ! revendiqué « ni de gauche, ni de droite ». A présent droite et gauche s’échauffent, craignant l’impact d’une telle candidature. Rappelons que Macron pioche sans discernement dans les idées des deux bords politiques. Nouvelle philosophie ou stratégie ? Il est encore trop tôt pour le dire. En tout cas le candidat fait peur car il est jeune et l’absence de bord politique l’amène comme candidat idéal auprès de nombreuses personnes lâchés du clivage gauche-droit actuel. Il est tout de même difficile d’extirper un programme concret des déclarations de Macron, même s’il apparaît qu’il est contre le cumul des mandats, la diminution de travail des séniors, l’allocation chômage aux employés ayant démissionné. Plus qu’un slogan, son programme tire véritablement vers toutes directions.
Pour le reste des candidats, si Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont affirmé depuis un moment leur candidature, la droite et la gauche s’émeuvent. La première parce que le programme social de François Fillon emprunte beaucoup au programme du Front National, risquant de créer un conflit pour les électeurs conservateurs. Pour la seconde, la primaire de la gauche est mise à mal car François Hollande n’a pas encore annoncé sa volonté de candidater à nouveau, et Macron et Mélenchon apparaissent comme brisant l’unité des Gauches. Notons également que l’ancien ministre des finances axe sa campagne sur les ratés de François Hollande, ce qui pourrait porter préjudice à la droite de la gauche.
Conclusion ? Des programmes qui s’enchevêtrent pour le moments, des candidatures peu surprenantes mais une victoire étonnante de François Fillon en premier tout des primaires, l'essai reste toutefois à confirmer.

Paris Descartes


L’Université se bouge en ce moment ! Notre boîte mail craque ce mois-ci avec l’annonce de l’ouverture de la boutique en ligne de l’université (up5.fr/boutique) et l’annonce de la fusion avec Paris III – Sorbonne-Nouvelle et Paris VII – Paris Diderot.
La vie étudiante est aussi bien secouée avec les journées du numériques qui se sont déroulées la semaine du 14 novembre, mettant à l’honneur le thème « intelligence artificielle & intelligence collective », et les élections du CROUS et des UFR qui se déroulent en ce moment même.

Common Wave


Du côté de votre web-média corsaire étudiant indépendant il y a certes peu de mouvement apparent côté radio, mais sachez qu’à l’intérieur, les choses se bougent ! Alors si vous voulez rejoindre l’équipe avant le nouvel an, n’hésitez pas : c’est maintenant ! Notez que vous pouvez désormais nous écouter directement sur votre smartphone avec l’application DescartesApp développée par des cartésiens pour les cartésiens.