Tristesse

Par Dunia

Larmes d’été

J’ai passé le premier jour de l’été au fond de mon lit, rideaux tirés, en larmes. Mal. Très mal. Contre coup de mes “fabuleuses” vacances en Espagne, de ma grippe, du déménagement que je n’ai pas encore digéré - certes j’insiste, mais hormis mes ex-conjoints à barbe, c’était la première fois que des gens se permettaient de s’immiscer à ce point dans ma vie privée pour me faire autant de tort- de l’horrible printemps sans lumière, de l’arrivée soudaine de la chaleur, en pleine bronchite, qui m’a terrassée, et de cette psy incapable qui m’a cassée en morceaux alors que je lui avais donné ma confiance. Cela faisait des mois que cela ne m’était pas arrivé de déprimer au point de ne pas me lever de la journée. La dernière fois que j’ai déprimé pareillement, c’était après mon emménagement raté, dégoûtée que l’on me réduise à semblable impuissance. A néant. Auparavant… je ne me souviens plus, mais c’était il y a très longtemps. En général je n’aime pas me laisser aller. Je m’accroche. Sinon par la suite il me faut subir mes crises de culpabilité, genre ” t’es qu’une flemme, une bonne à rien… Les jours perdus ne reviennent jamais…”. Pourtant, je sais également, même si cela parait étrange ou curieux, que je dois passer par ces moments pour avancer.

Pas la peine de me laisser un commentaire pour tenter de me remonter le moral. Je déteste qu’on veuille me remonter le moral quand cela ne va pas. Je me sens obligée de dire oui, oui vous avez raison la vie est belle, il y a des situations bien pires que la mienne - j’en suis totalement consciente, ce qui augmente ma culpabilité- tout fini par passer etc… alors que je n’ai absolument pas envie de tenir ce genre de discours pour plaire ou rassurer qui que ce soit. Merci.

Petite précision: cela fait 3 semaines que j’ai commencé à faire de la gym tous les matins en me levant, et grippe ou santé, moral ou déprime, je m’y tiens. Comme quoi je suis encore loin de poser le pistolet sur ma tempe.