On écrit au Toupin

Publié le 08 décembre 2016 par Goure

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE

Monsieur Le Maire,

Sans enthousiasme, je m’apprête à régler la taxe d’habitation pour le 15 décembre. Je ne suis pas surpris par son montant puisque celui-ci était prévisible compte tenu des délibérations votées par votre conseil municipal. Un tract déposé dans ma boîte aux lettres ce week-end nous rappelle cruellement que vous avez présenté un programme ne nécessitant aucune augmentation d’impôts durant votre mandat. Il indique, à juste titre que la CAD et le département pratiquent cette même politique fiscale. !!!

Après avoir adopté, le 30 juin 2015, la taxe communale sur la consommation finale d’électricité qui renchérit le prix du kwh de manière significative, vous récidivez, en augmentant de façon excessive les taux d’imposition des taxes locales en 2016.

Je n’ose pas croire que vous avez menti sciemment à vos électeurs, cela me décevrait beaucoup de votre part et pense que vous avez été victime d’une perte de mémoire subite. Vous aurez à cœur de réparer cette étourderie lors du prochain budget.

Quand je reprends votre programme, vous avez également insisté sur la place que vous donniez aux jeunes et l’attention que vous leurs portiez. Je vous fais remarquer que lors du conseil municipal du 30 Juin 2015, vos deux plus jeunes conseillers ont marqué leur désaccord sur les augmentations d’impôts. Ils n’ont pas été entendus malgré leur bon sens, mais je salue leur courage pour leur attitude difficile à tenir face à l’autoritarisme des assemblées où les conseillers n’ont pas d’autres choix que d’entériner l’ordre du jour imposé sous peine d’être considérés comme traîtres, car pour la classe politique actuelle, s’exprimer librement, c’est trahir. Je les félicite pour leur comportement responsable et exemplaire dont vous feriez bien de vous inspirer. Pour faire bien, vous saupoudrez généreusement des aides pour le permis de conduire. Cette action peut être louable, à condition qu’elle ne consiste pas à cacher le sombre avenir que vous réservez à ces jeunes qui demandent du travail et l’espoir d’une retraite décente. Non seulement ils ne peuvent accéder à leur légitime souhait, mais ils auront une dette colossale à rembourser. François LENGLET a titré son dernier livre : « tant pis ! nos enfants paieront ». Vous participez honteusement à cette situation catastrophique.

Le tract, récemment reçu, dénonce votre folie fiscale. Le mécontentement de la population qui n’ose réagir par crainte d’être accusée de tous les maux, grandit.

Vous êtes fier, sur votre dernier et luxueux bulletin de l’obtention des labels « village fleuri et village de caractère » et vous espérez obtenir le label « bistrot du pays ». J’ai cru d’abord à une plaisanterie tant l’activité des bistrots d’Ampus est plutôt ubuesque. Mais vous êtes sérieux et vous semblez affectionner les labels qui reflètent votre obsession de la communication excessive en total décalage avec la réalité de la vie d’un village. Les darnagas, que vous plumez comme des pigeons, vous décernent désormais le label du matraquage fiscal.

Monsieur Le Maire, les hausses continuelles d’impôts deviennent intolérables. Vous estimez qu’habiter Ampus est un luxe et je ne pense pas que ce matraquage améliore la vie quotidienne des résidents ou est de nature à attirer de nouveaux arrivants. Nous déplorons tous de voir les difficultés des commerces dont certains sont obligés de cesser leur activité et aucune installation d’entreprise susceptible de créer quelques emplois. C’est franchement très inquiétant pour l’avenir.

Je vous prie de croire, très cher Monsieur Le Maire, à l’assurance de mes respectueuses salutations.

Luc Chevalier