Petit dej' au lit, ô mari !

Publié le 11 décembre 2016 par Fabianus

Patrick au lit et MAM (qui s'allie au mari) pour un petit déj' constructif ! 


- Tu n’es pas sérieuse, tu ne vas pas y aller ? - Mais si, Messie le Sarthois m’importune et les primaires sont anti-démocratiques, je te l’ai déjà dit François ! Donc je me présente ! - Mais tu vas droit dans le mur ma chérie ! Tu vas te "copériser" un max ! - Je ne ferai pas le score minable du Meldois lors des primaires. Moi, je connais le prix des choses ! Je sais qu’un kilo de caviar coûte 3.500 euros, enfin, quand il s’agit de Beluga ! - Non mon chou ! Plus maintenant ! On en vend désormais en supermarché au prix modique de 10 € la boîte ! - Mais c’est scandaleux ! Qui a le droit ? Qui a le droit ? Qui a le droit d’faire ça  ♫ à des œufs d’esturgeons qui ne pensaient qu’à s’aristocratiser de façon pérenne ! - Mais oui ! Mais tout se démocratise désormais ! Bon pour revenir à nos propos : tu ne crains pas le ridicule ? - Il ne tue pas, je te le rappelle ! Et puis j’ai un long passé qui plaide pour moi ! J’ai été la première femme ministre des armées ! - Plutôt désarmée face aux printemps arabes ; cela ne t’a pas apporté de beaux lauriers ! - Bon, ça va ! Ne remue pas le coup tôt dans l’appelée (sous les drapeaux). J’ai été aussi garde des Sceaux ! - Ah, oui ! Des sots ! Des sots ternes mis en carafe par Sarkozy ! Il faut tourner cépage ! - J’ai également assumé le rôle de Ministre de l’Intérieur ! - Ah oui, c’est vrai ! J’avais oublié ce détail : une femme à Beauvau, à beaux veaux lançaient les railleurs cherchant à tester jusqu’où la gêne hisse, par dépit ! C’est vrai mon chou, tu as une sacrée carte de visite ! - J’ai même été Secrétaire d’Etat à l’Enseignement sous les ordres de Monory, à l’époque de Giscard, en 1978. - Ah oui, avec Monory, c’est là que le poids te vint et que tu refis du sport ! - Bon, tu vois que j’ai de la bouteille et un CV qui parle pour moi ! - Oui, mais sans te vexer, mon cœur, tu ne représentes pas vraiment le renouveau ! - Je sais ! Je l’assume ! J’incarne le passé gaulliste ! J’en suis fier ! Fillon n’est pas de cette fibre ! Il est libéral et me fait peur avec son programme ! - Bon ! Donc tu es décidée ! Tu as un programme, au moins ? - Non ! Mais j’ai déjà un slogan : « retrouver l’esprit de conquête ! » - Ah, ça me rappelle nos premières rencontres ! La conquête…Mon cœur voyait ton cœur, je l’ai vu le conquérir. - J’ai vu le Conquet rire ? Non, c’était à St Jean-de-Luz ! Non, je plaisante. Ah oui, nous étions encore relativement jeunes, enfin, quadra, j’avais quitté Michel Alliot 4 ans auparavant. Nous avions fait une ballade à pieds, tu portais un lourd sac à dos. - Ah oui, et tu m’avais dit : cela semble lourd sac, Ollier ! Ah, ah, ah, ah, ah (il manque s’étrangler)..Je n’avais pas tout de suite compris « cela semble l’ours à colliers » ! - Oui, tu avais le cerveau lent, mon chou. Bon, donc j’ai mon slogan et même une affiche. Je te la montrerai ! - Et tes signatures ? Tu as tes signatures ? - C’est en bonne voix, une voix plutôt gaullienne du genre « je vous ai compris ! ». Oui, ils comprennent mon initiative ! - Je reviens à ton slogan « l’esprit de conquête »…Heu, tu n’as pas peur des mauvais jeux de mots style « l’esprit des cons quête » ou de contrepets « laisse cris de compète » ! - Ah, si c’est pour laisser des cris je veux bien ! Je ne vais pas m’égosiller comme le petit Macron qui nous fait une crise de puberté ! Je ne vais pas me caver la soie, heu, me casser la voix d’une septuagénaire !
- Tu as raison, mon chou, mais bois ton café, il va refroidir !