Changer de vie, ce qu’il faut savoir

Publié le 13 décembre 2016 par Mamafunky

Hello les filles !

J'avais envie de faire le point, 1 an après notre décision de changer de vie. 1 an après notre décision de quitter Paris pour aller poser nos valises dans une autre ville.
Non non, pas de l'autre côté de la Seine. Mais plutôt de l'autre côté de la France. A l'autre bout.

Le contexte

Pour remettre un peu dans le contexte, moi je suis Parisienne de naissance (Parisienne un jour, Parisienne toujours), mais j'ai goûté à la vie en Province pendant mes études et j'ai adoré cette vie (d'étudiante hein n'oublions pas ce détail crucial).
De l'autre côté il y a lui, PapaFunky, provincial de naissance, mais provincial du Sud (ça change beaucoup de choses).

Après nos études on quitte notre ville d'étudiant, Antibes, pour la capitale. Parait que c'est mieux pour le boulot.

Rapidement je ne me sens pas bien, le soleil me manque, la mer me manque, la douceur de vivre me manque. Et puis comme l'être humain est doté de capacités d'adaptation assez exceptionnelles, je m'adapte, et je redeviens cette Parisienne qui prend le métro comme on boit un café. Je fais mon sport dans la pollution. Je vis à 100km/h.

Et puis vient le mariage, et les enfants. Et mon envie de repartir revient aussi.

Mais le boulot revient encore dans le débat. PapaFunky me dit que ce n'est pas encore le moment de partir pour lui, pour sa carrière, il faut attendre. Encore.

Bref les années passent jusqu'à ce soir là, où il rentre en m'annonçant que ce sera Marseille ! Autant vous dire que j'ai hurlé de joie. Ca y est quelqu'un avait entendu mes prières, et nous allions enfin avoir cette vie meilleure.

L'avant-départ

Pendant 9 mois j'ai préparé ce déménagement comme on couve son bébé. J'ai fantasmé sur cette future nouvelle vie. Je l'ai rêvée dans les moindres détails.

J'imaginais cet appartement immense, avec sa terrasse immense. Baigné de lumière, au calme, sans aucun bruit que celui des cigales.

Je me projetais déjà, sur ma terrasse, au soleil, profitant de ce nouvel espace, de ce climat pour planter de jolies fleurs, créer mon petit potager. Je voyais déjà le hamac et moi dedans, en train de rependre goût à la lecture, là, ici, au pays des cigales.

J'imaginais les enfants jouer aussi sur la terrasse, faire de la pâte à modeler, de la peinture. Ou juste barbotter dans une petite piscine ?

Le week-end, on irait à la plage avec les copains, et on passerait nos soirées chez les uns et chez les autres, comme quand on était étudiants dans le Sud. Il y aurait des BBQ et des planchas, et le rosé coulerait à flots.

Les enfants auraient des tonnes de nouveaux copains, et on les retrouverait le Mercredi midi pour pique-niquer.

Bref ce serait le Paradis.

L'arrivée à Marseille

En vrai, ça ne s'est pas du tout, mais du tout passé comme ça. Bah non.

L'appart est canon c'est un fait. Il est plus grand, et surtout il est baigné de lumière. Un véritable choc pour la parisienne que je suis et qui avait une barre de 15 étage devant son ancien appart.

L'école des enfants est dans la verdure, en haut d'une colline d'où on aperçoit la mer. Ca change de l'école le long de la départementale.

Le quartier semble sympa avec pas mal de commerces. Et surtout le métro à 5 minutes.

MAIS

La rue où nous vivons, calme et déserte quand nous avions visité l'appartement, est une véritable " autoroute "...
Les moments de calme de que j'étais imaginés sur ma terrasse semblent bien loin. Sans parler de la pollution qui va avec. A Paris on vivait dans une résidence sur jardin. A part les pigeons qui roucoulent on entendait rien... Le changement est violent.

Les enfants ne veulent donc pas aller jouer sur la terrasse, car, Maman tu comprends, il y a trop de bruit !

A l'école c'est top pour Warrior, il est encore petit c'est facile. Par contre, ma grande est morose car c'est difficile à 8 ans. Ses amies de Paris lui manquent et lier des amitiés à 8 ans, ce n'est jamais facile.

De mon côté c'est un peu pareil. L'été se passe bien, c'est les vacances donc on en profite pour jouer les touristes. Mais à la rentrée c'est une autre histoire.... Je ne suis clairement pas au top de ma forme, j'ai mal au ventre, je ne dors plus, je ne mange plus. Je m'énerve pour un rien, et une fois seule à la maison, je chiale telle une gosse.

Je ne connais personne et se faire des amies semblent plutôt compliqué. A l'école les mamans se connaissent toutes, et le contact n'est pas facile. A Paris, je connaissais toutes les mamans de la classe. On se retrouvait tous les soirs au parc après l'école. Et le Vendredi soir c'était souvent notre soirée entre filles.
Ici il n'y a pas de parc à côté de l'école. Et de toute façon, les enfants de l'école ne vont pas au parc. Ils ont 3 tonnes d'activités extra-scolaires, et une fois tout terminé ils rentrent chez eux. Pendant que nous, nous faisons la fermeture du parc...

Professionnellement c'est la cata également. Quitter Paris quand on est blogueuse, c'est un peu se mettre au chômage technique.
A Paris j'avais 3 événements par semaine à peu près.... Ici c'est un par mois et encore...

En fait il va falloir que les petits Parisiens que nous sommes, nous nous adaptions à cette nouvelles manière de vivre. Ici c'est Marseille, ce n'est pas Paris, et on ne peut clairement pas vivre ici comme là-bas.

Et si c'était à refaire ?

Sans hésiter, oui, je le referai !

Car finalement tout se met en place doucement. Les copines se font, enfin ! Pour ma fille, et pour moi.

Le blog continue mais différemment. Il devient plus perso et moins " publicitaire ", ce qui n'est pas plus mal.

Notre appartement est certes plus bruyant que notre appartement parisien, mais il est tellement lumineux que ça veut bien quelques sacrifices.

Je ne regrette pas du tout de choix d'avoir quitté Paris. Marseille est une ville formidable qui se découvre chaque jour. Elle sait se faire apprécier. Et détester aussi, genre quand il pleut... Parce que la pluie ici, c'est autre chose que le crachin parisien.

En fait la vie est tellement différente avec ses plus et ses moins.

Mais on s'en fout !

On a la mer et le soleil !

Cet article m'a été inspiré par celui de Perrine qui elle aussi a déménagé avec toute sa famille.

Si vous aussi vous avez vécu un déménagement un peu tumultueux, à mille lieux de vos rêves, venez me racontez ça en commentaire. C'est toujours rassurant de voir qu'on n'est pas tout seul.