Esprit, Ordre nouveau et personnalisme

Publié le 16 décembre 2016 par Christophefaurie
Découverte. Avant guerre, il y a eu un courant de pensée qui a cherché une voie, entre le capitalisme et le Marxisme. Cela s'appelle le "personnalisme". Le nœud du problème est la question de l'individu. Individu = chose qui maximise son utilité. C'est  une idée propre au Marxisme et à la théorie économique. Ils sont matérialistes. Ils nient "l'humanité" = essence de l'homme. (Essence divine pour le croyant, mais pas besoin d'être croyant pour penser que l'homme est autre chose que la seule matière. D'où présence d'athées.) L'antithèse de l'individu est la personne. On appellerait probablement ce courant "humanisme", aujourd'hui. 
Il est divisé en deux principaux : "Esprit, qui est avant tout Emmanuel Mounier, approfondira surtout la réalité de la personne alors que l'Ordre Nouveau s'attachera plutôt, en s'inspirant plus directement de Proudhon, à définir le cadre organisationnel qui va permettre à l'humanité nouvelle d'émerger." (wikipedia.) Il y a aussi "Jeune droite" qui "rassemblait de jeunes intellectuels plus ou moins dissidents de l'Action française". 
A ces idées sont liés, après guerre, des gens comme MM.Delors, Rocard, Mendès-France, mais aussi la CFDT, le PSU, la nouvelle gauche, la deuxième gauche, et, apparemment, Daniel Cohn-Bendit. Il y avait une proximité certaine avec la pensée de Camus. Mais, pour compliquer les choses et brouiller le message, il y a eu les épisodes opposés du Pétainisme et de 68, qui semblent avoir, au moins un temps, séduit beaucoup de Français. Ce sont ces épisodes qui m'ont fait me tromper complétement sur tous ces gens. Jusqu'à penser qu'Ordre nouveau sonnait fasciste.
Critères de jugement
Morale de cette histoire ? Pour parvenir à décrypter quelqu'un, il faut 
  • savoir à quelle famille de pensée, à quelle tradition, il se rattache ;
  • comprendre sa tactique. En particulier, croyant servir ses idéaux, il peut être amené à utiliser une cause qui aura des conséquences contraires à ses convictions. (Comme Heidegger et le nazisme ?)
(M.Macron, qui est dans cette mouvance, n'est donc, probablement, ni libéral, ni de gauche - au sens gauchiste du terme. C'est un humaniste, et pas un matérialiste.)