Variable d’ajustement

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir
Donnez une note à cette publication Nb de votes : 0 / Moyenne : 0    Il est question de mort sociale, de la perte d’un rythme fait de maîtrise et de gestion ou encore d’une activité passionnante. Mathilde est une quadragénaire ambitieuse, elle possède de sérieux bagages et un poste à responsabilités. Seulement cette dernière un boulet de taille à son pied, elle est une femme, a deux enfants, un mari et donc une vie de famille. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où le couperet tombe, elle est licenciée. Bienvenue en enfer Mathilde… Le licenciement est une véritable claque dans la figure qui peut prendre des allures de tsunami dans une vie. Le personnage principal nous montre comment très progressivement on peut passer par l’humiliation, la perte d’espoir et la peur du regard de l’autre qui vous saisi et ne vous lâche plus. Ce roman  a comme des relents de réalité, on sait tous que les femmes sont freinées dans leur carrière professionnelle. Moins payées qu’un homme et sujettent aux grossesses, aux soucis de garderie quand les enfants sont malades. Gros débat de société n’est-ce pas ? (Ne jamais me tendre la perche, j’aime trop ça). On pourrait classer « Variable d’ajustement » en littérature blanche mais il faut souligner qu’il comporte sa dose de noirceur malgré tout. Le final est un de ses moments forts, même si j’y avais pensé j’étais il faut le dire très loin du compte. Je suis restée la bouche grande ouverte, complètement assommée, n’est-ce pas ce que nous recherchons dans nos lectures, hum ça y ressemble fortement en tout cas. Mon avis est que j’ai passé un très bon moment qui remet les choses à leur place, je regarderais presque la vie d’un autre œil. Une lecture qui interpelle et fait réfléchir assurément.