Résumé de Le star-système hollywoodien suivi de Marilyn Monroe et la sexualité de Richard Dyer

Publié le 04 janvier 2017 par Juval @valerieCG

Voici le résumé de Le star-système hollywoodien suivi de Marilyn Monroe et la sexualité de Richard Dyer. Ce livre m'a été offert par l'intermédiaire de ma wish list. Si mes résumés de livres féministes vous intéressent, je vous invite à y passer. Je ne peux malheureusement tous les acheter moi-même donc vous pouvez contribuer au blog de cette manière. Et si des éditeurs, éditrices ou auteur-es sont intéressé-es pour m'envoyer leurs livres, ils sont évidemment les bienvenu-es.

La star est une image produite. Aux débuts du cinéma, les stars sont des modèles, des dieux aux comportements idéaux. Avec l'apparition du parlant, elles incarnent des comportements typiques et deviennent des supports d'identification.
Pour certains ce changement est du à l'arrivée du son, ou le naturalisme accru du cinéma parlant avec des thèmes plus terre à terre que ceux du cinéma muet.
Vers 1900, les idoles sont deux qui produisent (politiques, hommes d'affaires, banquiers etc), vers 1950 ce sont des idoles de la consommation (sport, cinéma etc). La star évoque le mythe du succès américain ; n'importe qui peut réussir.
Il existe des types sociaux chez la star ("normes de comportement collectif correspondant à tel ou tel rôle défini et utilisé par un groupe social ; idéalisations de façons d'être ou d'agir qu'on attend des autres"). Ces types sociaux sont surtout blancs, mâles et hétérosexuels.
- le chic type (good joe) : peut être une femme. Bing Crosby, Bob Hope, Lucille Ball
- le dur à cuire (tough guy) : Clint Eastwood, Sean Connery (James Bond), James Cagney.
- la pin-up : Marilyn Monroe

Il existe des types alternatifs ou subversifs.
- le rebelle : Montgomery Clift, Jane Fonda, Marlon Brando, Steve McQueen, James Dean, Paul Newman.
- la femme indépendante : Joan Crawford, Katherine Hepburn, Bette Davis. Ce type est souvent présent dans des films avec des "reculades" à la fin. L'héroïne finit toujours par se marier/trouver l'amour (avoir besoin d'un homme). Souvent ces femmes sont ambigües sexuellement avec des physiques ou des attitudes plus masculines.
Marilyn Monroe et la sexualité

Dans ses films, MM a souvent un métier où elle s'exhibe pour le plaisir masculin : danseuse, actrice, secrétaire (fin 19eme métier prestigieux pour une femme avec des possibilités d'avancement mais dans les années 50 c'est un métier plus trivial où la seule possibilité de promotion est le mariage) etc. Elle est souvent sans nom et appelée "la fille". Elle n'existe qu'au travers du regard masculin et réduite à un profil "seins-fesses".
Beaucoup de livres montrent l'importance de la sexualité dans les années 50 : les rapports Kinsey, la naissance de Play Boy, des romans comme Peyton place.
Le 1er numéro de Play Boy sort en 1953 avec MM en couverture et en page centrale avec un nu dit artistique. MM justifie ces photos en disant qu'elle manquait d'argent ; cela montre qu'elle a un rapport sain au sexe. Elle est vue comme naturelle et sans culpabilité, elle projette une image spontanée. Elle même la simplicité et une sexualité débridée.
Play Boy ne se vend pas sous le manteau et est exposé en vendant l'idée que la sexualité est saine et  que la playmate peut être une girl next door ; c'est l'idée qu'on retrouve dans 7 ans de réflexion.
MM a toutes  les qualités d'une playmate. Elle est blanche et blonde. La femme blanche est vue à l'époque comme le bien le plus précieux des hommes blancs que tous les autres convoitent. Elle est constamment menacée de viol comme on le voit dans les films comme King Kong ou La naissance d'une nation. La blondeur est le signe ultime de la blancheur, de la richesse, cela montre qu'on est face à un "article authentique". En effet il y a une immense peur du métissage ; ainsi dans L'arbre de vie l'héroïne devient folle lorsqu'elle apprend qu'elle est métisse. Lena Horne, qui est métisse, ne réussira jamais sa carrière.
MM est vue comme vulnérable (y compris dans les épisodes de sa vie, parfois fantasmés), pas compliquée, disponible, pas dangereuse (à l'inverse de Dietrich, Harlow, Garbo).
Ce n'est pas une femme fatale ; beaucoup seront déstabilisés de ses rôles dans Troublez-moi ce soir et Niagara.

Elle représente la "belle victime", elle est souvent humiliée et manipulée dans les films comme dans Bus stop et Certains l'aiment chaud.

Elle est vue comme disponible et offerte. Dans les années 50, la femme doit être désirable ; c'est une source de satisfaction pour elle. Son plaisir passe par le fait de se laisser emporter par le désir masculin. Les femmes qui montrent un intérêt sexuel pour les hommes te el sont dites névrosées et prédatrices.

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