Combien y a-t-il d’adultes encore un peu rêveurs et nostalgiques de leurs moments d’enfance ? Et parmi ceux-là, combien sont angoissés par le temps qui passe, par les responsabilités d’adultes ?
« Et si on arrêtait le temps ? »
Je ne pense pas souffrir de cette particularité. Mais je me reconnais en quelques unes de leurs caractéristiques. Il y a quelques mois, j’ai partagé avec vous mon article « Tu es immature » et vous avez été nombreuses à réagir. J’ai toujours eu du mal à me décrocher de ces préoccupations infantiles. Ces choses qui peuvent sembler futiles dans un monde d’adultes. Des jeux vidéos, des peluches, mon intérêt pour les dessins animés en général… Je ne me sens pas toujours à ma place dans cet univers, et pourtant j’aspire à fonder une famille un jour.
Quand j’entends parler certains adultes, je me dis qu’il est finalement assez facile d’expliquer ce mal-être. Ces centres d’intérêts que j’assume pleinement sont régulièrement pointés du doigts. J’admets que dans ces cas-là, je me sens honteuse car je constate que je ne corresponds pas à la « norme ». Parce qu’on assimile cette part d’enfance à de l’immaturité. Peut-être ces personnes ont-elles raison ?
Je m’avance sans doute, mais à mon avis, nombreuses sont les personnes à vivre dans leur monde imaginaire. Un monde extraordinaire où l’on peut retrouver chaque source de notre bien-être. Et dans la vraie vie, nous trouvons réconfort auprès de nos ours en peluche, de nos séries favorites… C’est, pour certains, un besoin.
Pourtant, les moqueries sont récurrentes et notre société nous impose de couper les ponts avec les enfants qui sommeillent en nous. Le passé, c’est le passé. Je pense que finalement, cette obligation est une réelle source de stress, voire d’angoisse pour certains ! Je n’ai qu’une chose à dire à ces personnes humiliantes : « laissez-les rêver ». Cela peut paraître naïf mais c’est nécessaire. C’est une échappatoire, une façon d’affronter les problèmes du quotidien. Alors qu’y a-t-il de mal à ça ?
Avez-vous une âme d’enfant ? Comment le vivez-vous ?