Une semaine sans affichage publicitaire, quel bonheur!

Par Haykel

Les panneaux publicitaires à Genève gâchent le paysage urbain mais font entrer de l’argent dans les caisses de l’État. On parle de 3 millions de francs pour 3000 panneaux qui font la réclame de tout et de n’importe quoi. La trêve actuelle d’une « ville sans publicité » qui aura duré environ par endroit une semaine a fait naître chez certains citoyens des talents insoupçonnés et une création artistique à encourager. Une page faccebook « Genève sans publicité » qui compte 600 fans comptabilise les dernières créations citoyennes et une pétition « Pour une semaine de trêve publicitaire créative et citoyenne chaque année à Genève » lancée cette semaine a récolté en ligne près de 1100 signatures de soutien. Alors que les politiciens de droite brillent par leur absence leurs collègues de gauche n’arrêtent pas les déclarations de soutien à cette démarche citoyenne spontanée et veulent même déposer une motion pour généraliser cette trêve et en faire un rendez-vous ponctuel avec l’abstinence publicitaire et l’expression libre sur les affiches de la ville.
Cette semaine à Genève, il y a eu deux catégories d’intervention. Ceux qui ont donné libre court à leur imagination en dessinant et les autres plus nombreux à contempler les œuvres éphémères et en les prenant en photos. Je pense que c’est l’un des rares moments de symbiose qu’a connu Genève ces dernières années. Ce besoin et cette soif de s’exprimer, les graffeurs et les graffeuses les connaissent depuis toujours et JIMOX l’un des plus prolifiques artiste du street art à Genève a investi une douzaine de panneaux à travers la ville pour essaimer des « Skull » (crânes) dont il s’est fait une spécialité. D’autres artistes n’ont pas signé leurs contributions alors que des anonymes se sont amusés a diffuser des messages personnels, des slogans, des citations détournées, des jeux de mot, des dessins de tout acabit...Et la palme revient à un certain Charles Drawin qui a laissé son empreinte dans plusieurs quartiers de la ville.

Les genevois ont occupé de belle manière l’espace public. C’est pourquoi ce mouvement ne doit pas s’arrêter, au contraire, il faut lui donner un cadre légal pour qu’il puisse s’épanouir et devenir un rendez-vous annuel pour une expression libre et citoyenne.

PS: 119 photos. Merci à tous les lecteurs qui ont contribué à cet album photos: Daniela, Ricardo et Romain

Et demain est un autre jour!