Tranches de vie en psychiatrie

Publié le 12 janvier 2017 par Sineurbe

Je viens de partie à la retraite  après quarante années passées à travailler en tant qu’infirmier en psychiatrie et j’ai fait publier un livre qui pourrait certainement aider les nouveaux soignants dans cette profession. J’y raconte mon expérience, au travers de la vie d’un hôpital, des services, des malades et des collègues que j’ai rencontrés. Ce livre est lisible par tout public.

Beaucoup de sites et de magazines (santé mentale, le cercle psy, sciences humaines, infirmiers.com, santé news, unafam, serpsy, etc) s’y sont intéressés.

De nombreuses écoles d’infirmières en France, en Belgique, en Suisse, au Canada l’ont mis à l’étude cette année.

J’ai été contacté par M Jean-François Marmion, journaliste du Cercle psy Sciences Humaines pour réaliser un podcast visible sur son site  jfmarmion.com

Rapidement la lecture de ce livre ne s’est pas limitée au seul monde des soignants.

Tranches de vie en psychiatrie

 Réflexions d’un infirmier

Dominique Sanlaville

Infirmier en psychiatrie depuis 1977, j’ai voulu réaliser un travail de réflexion sur l’évolution de la pratique de la psychiatrie en France

Au travers de quelques cas, au travers de la vie d’un hôpital, des services que j’ai connus et des collègues et des malades que j’ai rencontrés, j’ai essayé de transmettre mon expérience et surtout de mettre en évidence ce qui me semble indispensable dans la relation avec le malade.

Une psychiatrie déshumanisée :

Des anecdotes, des textes simples à lire, abordables par tous et même parfois volontairement humoristiques présentent ce monde obscur de la psychiatrie qui fait peur, mais qui est souvent le reflet de celui des gens normaux.

Des cas concrets illustrent les différentes pathologies. Et au fil des pages, se dessine cette réflexion qui définit ce que doit être le soin.

C’est aussi l’histoire de cette psychiatrie qui s’est peu à peu dépsychiatrisée, déshumanisée…

Disparition de la psychothérapie :

La façon de comprendre, de considérer et d’accepter la maladie mentale a beaucoup changé. Les impératifs budgétaires, les protocoles et une médicalisation trop importante ont réduit peu à peu l’activité du soignant à des gestes techniques aseptisés et rentables financièrement. La psychothérapie a disparu, le mot inconscient n’est même plus prononcé. Les électrochocs et les attaches reviennent en force. On ne prend plus le temps d’écouter et de comprendre le patient, de connaître son histoire et celle, intimement liée, de sa maladie. Il faut surtout le normaliser, effacer ses symptômes pour qu’il ressorte au plus vite avec souvent comme seule aide, son traitement  médicamenteux.

Le mal être en psychiatrie ne concernerait pas que les patients :

On a oublié que c’est la relation qui est porteuse du soin. Et sans cette relation thérapeutique, le travail de l’infirmier risque d’être vidé de son sens. En fin de carrière, j’ai l’impression que ce métier n’est plus fait pour moi, je m’y sens mal et parfois même, il m’arrive de ne pas être fier de ce que je fais…

Je constate que mes jeunes collègues ne sont plus motivé(e)s  et veulent s’en aller. Le mal être en psychiatrie ne concernerait donc plus seulement que les patients.

Tranches de vie en psychiatrie   Dominique Sanlaville

Editions Edilivres   juillet 2016  218 pages

Format papier 17,50 euros   format numérique 1,99 euros

https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/761348/s/tranches-de-vie-en-psychiatrie-dominique-sanlaville/

J’attends vos commentaires  et vos avis sur cet écrit. Bonne lecture.