Palmarès expositions 2016

Par Balndorn

Chers lecteurs, chères lectrices,comme vous l'avez sans doute remarqué, le blog a orienté une partie de ses articles sur les expositions muséales, en particulier artistiques. Votre serviteur a cru bon de témoigner de manifestations qui rendaient hommage à des auteurs peu connus ou approchés d'une autre manière, ou simplement de critiquer la scénographie, en publiant environ une fois par mois un compte-rendu d'une exposition (principalement parisienne).À mon sens, le musée qui fait actuellement le plus d'efforts sur la scénographie reste encore et toujours le musée du Quai Branly. Son exposition Persona était brillante de ce point de vue : labyrinthique, elle nous fait plonger dans un univers où les frontières entre l'être et le non-être se brouillent.Toutefois, l'exposition Barbie aux Arts Décoratifs valait tout autant, en termes de muséographie et de discours. Présentant un panel incroyable de poupées, elle montrait la diversité de l'histoire d'une poupée trop souvent réduite au modèle blond et mince, loin de l'émancipation féminine qu'elle a pu incarner : http://organiste.blogspot.fr/2016/04/barbie-ou-lemancipation-de-la-femme.htmlEnfin, dernière arrivée dans les institutions muséales parisiennes, la Fondation Louis Vuitton a frappé fort avec son exposition Chtchoutkine, débordante de chef-d’œuvres mal connus en Europe de l'Ouest :http://organiste.blogspot.fr/2016/11/chtchoutkine.htmlQuoique classique dans sa mise en scène, le Grand Palais avait fait le choix de rétrospectives sur des artistes peu connus, ou alors rarement exposés en tant que créateurs influents.On a ainsi pu découvrir le génial Portugais Amadeo de Souza-Cardoso, le brillant photographe malien Seidou Keïta, et bien sûr Hergé, dans ses dimensions techniques.http://organiste.blogspot.fr/2016/07/lil-la-forme-et-la-vie.htmlhttp://organiste.blogspot.fr/2016/12/herge.htmlEn revanche, l'exposition Mexique 1900-1950 tendait à figer, malgré de très belles pièces, la puissance artistique révolutionnaire en images d'éternité, détachées de leur contexte discursif. Autre redécouverte : Georges Desvallières au Petit Palais. Une vraie force expressive dans une époque troublée :http://organiste.blogspot.fr/2016/08/chretiens-dans-la-tourmente.htmlÉgalement, l'exposition Le regard du poète que le musée de l'Orangerie a consacrée à Apollinaire présentait une nouvelle facette du poète, ainsi qu'un modèle de critique qui, pour ma part, m'inspire encore dans mon rôle de sélection :http://organiste.blogspot.fr/2016/07/pouvoirs-du-critique.html Le Louvre et Orsay, sans être mauvais, n'ont pas paru excellents cette année, sans doute par classicisme.Orsay ne s'en tire pas trop mal avec ses expos sur les images de la prostitution, Le Douanier Rousseau, le Second Empire et Charles Gleyre. Les pièces sont belles, les panneaux très didactiques, mais sans vraiment chambouler.http://organiste.blogspot.fr/2016/09/sauvagerie-academique.htmlÀ l'inverse, la saison XVIIIe au Louvre ennuie. Seules les petites expositions, respectivement sur Alexandre Lenoir et le musée des Monuments français et la collection Tessier, se détachent à mon goût, là où les grandes monographies consacrées à Hubert Robert, et encore plus celle sur Edme Bouchardon, ne consistaient qu'en d'interminables éloges, peu propices à la distance critique.http://organiste.blogspot.fr/2016/05/caprices-darchitecture.html Bien sûr, j'ai manqué nombre d'expositions, mais j'espère vous en offrir encore plus en 2017 !Maxime